Cette année, Interconstruction s’est vu décerner le « Prix de la conduite responsable des opérations » par la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), pour son projet « Regards en Seine » à Saint-Cloud. Qu’est-ce qui vous a valu, en particulier, cette reconnaissance ?
Gilles Imbert : Il s’agit de bâtiments qui vont être réalisés avec une paroi de 23 mètres de haut, destinée à tenir la rue Dailly, et qui s’apparente à un « ouvrage d’art ». Ce projet, très complexe, était « sur le marché » depuis près de dix ans et plusieurs promoteurs avaient jeté l’éponge. Nous avons alors repris ce programme qui se situe à un endroit où l’on commence à prendre de la hauteur par rapport à la ville, à la Seine et au Bois de Boulogne.
Interconstruction a été récompensé pour être allé au bout de ce projet atypique, tant en termes techniques que sur le plan environnemental. Nous avons dû, en effet, dialoguer avec de nombreuses associations locales de protection du cadre de vie et du patrimoine, ainsi que des riverains, toujours inquiets lorsqu’un chantier d’envergure démarre à proximité de leur habitation. Il nous a donc fallu intégrer la problématique environnementale, négocier avec les associations et les riverains, et maîtriser la complexité technique de ce projet qui a été récompensée. Autre facteur de complexité : nous avons également dû reconstruire à l’identique le pavillon « Pélican » Napoléon III, situé en partie haute du terrain. Il a fallu le démonter pierre par pierre, puis stocker les pierres dans un endroit adapté, pour ensuite les numéroter, les traiter, les recalibrer, éventuellement retailler et restaurer les plus endommagées… Un véritable travail de fourmi.
Interconstruction a été récompensé pour être allé au bout de ce projet atypique, tant en termes techniques que sur le plan environnemental. Nous avons dû, en effet, dialoguer avec de nombreuses associations locales de protection du cadre de vie et du patrimoine, ainsi que des riverains, toujours inquiets lorsqu’un chantier d’envergure démarre à proximité de leur habitation. Il nous a donc fallu intégrer la problématique environnementale, négocier avec les associations et les riverains, et maîtriser la complexité technique de ce projet qui a été récompensée. Autre facteur de complexité : nous avons également dû reconstruire à l’identique le pavillon « Pélican » Napoléon III, situé en partie haute du terrain. Il a fallu le démonter pierre par pierre, puis stocker les pierres dans un endroit adapté, pour ensuite les numéroter, les traiter, les recalibrer, éventuellement retailler et restaurer les plus endommagées… Un véritable travail de fourmi.
Sur quels types de projets immobiliers intervenez-vous, plus généralement ?
G. I. : À Paris et en première couronne, nous nous intéressons à tous les projets qui entrent dans notre périmètre d’activité. Sur les deuxième et troisième couronnes, nous sommes plus sélectifs et nous privilégions les programmes situés en centre-ville, à proximité des commodités, des transports, des écoles et des commerces. Nous avons souhaité recentrer nos activités sur ces deux axes essentiels, qui correspondent à notre cible et à notre savoir-faire. Cette stratégie nous permet de réaliser des volumes de 500 à 700 logements par an et d’avoir une vision sur deux ou trois années. Quant à la variété de produits, nous sommes très ouverts : logements collectifs, maisons individuelles, résidence étudiantes ou hôtelières, bureaux… Jusqu’à des projets où nous jouons le rôle « d’ensemblier urbain » et réalisons pratiquement un travail d’aménageur, comme nous l’avons fait à Suresnes, Courbevoie ou Châtillon, dans les Hauts-de-Seine (92).
Quelles ont été, à vos yeux, les réalisations les plus emblématiques du savoir-faire d’Interconstruction, au cours de ces dernières années ?
G. I. : Parmi les opérations achevées, on peut citer les 75 000 m2 de bureaux que nous avons réalisés à Châtillon (92). Ils ont été initiés par Interconstruction en 2009 et livrés en 2015 en partenariat avec Nexity. Il s’agit d’une opération très importante sur laquelle nous avons pris des risques. Elle a permis à Interconstruction de renouer avec la construction de bureaux. C’est une opération emblématique de la capacité d’Interconstruction, en tant que PME, à piloter des programmes très importants et nécessitant un haut niveau de savoir-faire. L’opération que nous avons menée à Saint-Ouen (93) est aussi emblématique du savoir-faire d’Interconstruction dans sa diversité, puisque il s’agit d’un programme mixte dans l’hyper-centre de la ville : une résidence hôtelière à caractère social d’environ 160 chambres, développée avec l’ANCAV – la branche tourisme de la CGT – et intégrant une salle de formation, de réunion et de spectacle pouvant accueillir 200 à 250 personnes, à laquelle s’ajoute une cinquantaine de logements en accession. Cette opération mixte a été réalisée en partenariat avec l’ANCAV et la Caisse des Dépôts. Elle a été livrée en 2014 et aujourd’hui, elle fonctionne très bien. Autre opération emblématique : le programme mixte de 80 logements – maisons individuelles et petits collectifs – que nous avons livré en 2016 à Rocquencourt (78). Cette opération présente la particularité d’avoir été réalisée avec des matériaux entièrement préfabriqués. Enfin, dernier exemple illustrant la capacité d’adaptation d’Interconstruction : l’opération lancée il y a quelques mois à Aubervilliers (93), dont les travaux vont démarrer, et qui sera réalisée en construction bois. Une opération qui montre une nouvelle fois qu’Interconstruction sait prendre des risques, innover et réussir.
Toutes les opérations ne pouvant être financées en fonds propres, à quelles solutions de financement avez-vous généralement recours ? Le bouclage financier est-il une étape difficile de la promotion immobilière ?
G. I. : Les opérations ne sont jamais financées à 100 % sur fonds propres ; généralement l’ordre de grandeur est plutôt d’un tiers de fonds propres et de deux tiers de crédit. Mais comme une opération mobilise entre un et trois million(s) d’euros de fonds propres et que nous menons de front dix à quinze opérations, cela grimpe assez vite. Le groupe Interconstruction a donc recours au crédit auprès d’établissements financiers. Nous avons parmi eux des partenaires récurrents avec lesquels nous entretenons des relations privilégiées, comme SOCFIM (groupe BPCE), BECM (groupe Crédit Mutuel), BNP Paribas et la CACIB (groupe Crédit agricole). Ce sont nos partenaires historiques avec lesquels nous travaillons de façon régulière.
Interconstruction a également l’habitude de travailler en partenariat avec d’autres sociétés de promotion et de réaliser des opérations avec des tours de table ouverts, tout en gardant systématiquement, a minima, la majorité dans ces tours de table. Nous avons également réussi à monter un crédit corporate pour Interconstrcution, qui constitue un levier supplémentaire pour les financements en fonds propres.
Interconstruction a également l’habitude de travailler en partenariat avec d’autres sociétés de promotion et de réaliser des opérations avec des tours de table ouverts, tout en gardant systématiquement, a minima, la majorité dans ces tours de table. Nous avons également réussi à monter un crédit corporate pour Interconstrcution, qui constitue un levier supplémentaire pour les financements en fonds propres.