Pendant la campagne présidentielle, la majorité va avoir plus de mal à s ’appuyer sur le plan « France Relance » pour défendre la gestion de la crise Covid. La présentation mercredi 9 mars par Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, d’un rapport sur le plan de 100 milliards de l’Etat a été très critique. « « La frontière avec d’autres plans ou programmes en cours n’est pas toujours bien délimitée et se révèle même parfois confuse », a estimé l’ancien ministre de l’économie en présentant l’enquête de la Cour, réalisée à la demande de Claude Raynal, le président (Parti socialiste) de la commission. « Cette complexité se retrouve dans la gestion du plan de relance, confiée à un nombre important d’acteurs », a souligné M. Moscovici, déplorant une « machinerie administrative assez lourde ». Quant à la rapidité d’exécution du plan, censée assurer son efficacité, « elle a pu avoir pour contrepartie une moindre exigence dans la sélection des projets retenus ». Ainsi de Ma PrimeRénov’, pour la rénovation thermique des logements, considéré par l’exécutif comme l’un des principaux succès du plan, et dont l’enveloppe a été doublée pour atteindre 4 milliards d’euros : le dispositif n’est pas assez ciblé et son efficacité « n’est pas assurée », selon la Cour » compile Le Monde.
Les hauts fonctionnaires de la Cour des comptes regrettent aussi que le suivi des fonds publics soit difficile à effectuer. Mais, et politiquement cela est plus difficile à défendre que les lourdeurs administratives, les magistrats notent « le coût élevé de la communication autour du plan de relance ». « Le service d’information du gouvernement y a consacré 17 millions d’euros, « auxquelles se sont ajoutées des actions de communication plus sectorielles menées par les ministères et les opérateurs pour plusieurs millions d’euros ».Enfin, dans un contexte d’inflation au plus haut et de tensions sur les approvisionnements, M. Moscovici a appelé « à une certaine vigilance dans la poursuite de la mise en œuvre du plan de relance, pour éviter qu’il ne contribue à les accentuer ». La Cour recommande de ne plus ouvrir de nouveaux crédits au titre du plan au-delà de fin 2022, « et de prévoir sa suppression le plus tôt possible après cette date » » rapporte le quotidien.
Les hauts fonctionnaires de la Cour des comptes regrettent aussi que le suivi des fonds publics soit difficile à effectuer. Mais, et politiquement cela est plus difficile à défendre que les lourdeurs administratives, les magistrats notent « le coût élevé de la communication autour du plan de relance ». « Le service d’information du gouvernement y a consacré 17 millions d’euros, « auxquelles se sont ajoutées des actions de communication plus sectorielles menées par les ministères et les opérateurs pour plusieurs millions d’euros ».Enfin, dans un contexte d’inflation au plus haut et de tensions sur les approvisionnements, M. Moscovici a appelé « à une certaine vigilance dans la poursuite de la mise en œuvre du plan de relance, pour éviter qu’il ne contribue à les accentuer ». La Cour recommande de ne plus ouvrir de nouveaux crédits au titre du plan au-delà de fin 2022, « et de prévoir sa suppression le plus tôt possible après cette date » » rapporte le quotidien.