​La Banque centrale chinoise baisse ses taux pour soutenir l’activité

Aux grands maux, les grands remèdes. La Banque populaire de Chine vient d’annoncer la mise en place de taux historiquement bas. Une mesure qui doit relancer le secteur immobilier et plus largement l’activité économique d’un pays dopé à la croissance de son PIB. « L’institution monétaire a abaissé deux de ses taux d’intérêt de référence, lundi 22 août, une semaine après avoir fait de même pour plusieurs taux directeurs. Le Loan Prime Rate (LPR) à un an, qui constitue la référence des taux les plus avantageux que les banques peuvent offrir aux entreprises et aux ménages, a été réduit de 3,70 % à 3,65 %, et celui à cinq ans, référence pour les prêts hypothécaires, a été abaissé de 4,45 % à 4,3 %, a annoncé la banque. Ces deux taux sont désormais à leur plus bas historique. Le LPR à un an avait été baissé la dernière fois en janvier, celui à cinq ans en mai » nous apprend l’Agence France presse.

Pour la population l’argent va être moins cher que jamais, de quoi espérer un nouvel attrait pour l’immobilier alors que les mastodontes du secteur sont en grande difficulté et entraine tout le secteur. C’est notamment le cas pour le groupe Evergande, dont la crise depuis le Covid 19 représente une menace nationale, voire planétaire. La mauvaise santé financière du poids lourd de l’immobilier pénalise ses concurrents, les acheteurs se montrant de plus en plus réticents à investir dans la pierre. Fragilisés, certains groupes peinent à poursuivre leurs chantiers et à remettre en temps voulu des logements vendus avant leur construction. Un nombre croissant de propriétaires furieux refusent donc de payer leurs mensualités, au risque d’aggraver la situation du secteur » rappelle l’AFP.

Par ailleurs, si le secteur immobilier est en crise manifeste, c’est toute l’activité qui est fragilisée par des « stop and go » réguliers causés par des restrictions sanitaires les plus strictes du monde. Avec cette baisse historique des taux, le gouvernement continue à rêver d’une croissance du PIB de 5,5% pour 2022, un niveau difficile à atteindre.