Carnets du Business


           

Un robot au conseil d’administration d'une entreprise chinoise




Mardi 20 Mai 2014


Et si les robots remplaçaient définitivement les hommes au travail ? Après avoir fait ses preuves au sein de plusieurs entreprises, un robot prénommé Vital occupe désormais un poste à responsabilités au sein du conseil d’administration de Deep Knowledge Venture, une entreprise basée à Hong-Kong.



(Flickr)
(Flickr)
Spécialisée dans la gestion de fonds à hauts risques relatifs aux biotechnologies et aux médicaments contre les maladies liées au vieillissement, la société Deep Knowledge Venture a décidé d'innover en nommant le 13 mai 2014 au sein de son conseil d’administration un robot dénommé Vital (Validating Investment Tool for Advancing Life Sciences). Son rôle est bien défini ; il consiste à veiller à préserver les intérêts financiers de l'entreprise et à déterminer les investissements les plus rentables, en bonne intelligence artificielle ! Une intelligence programmée à qui sont confiées de véritables responsabilités au sein de l’organisation.

Développé par la startup britannique Aging Analytics, l’algorithme est capable d’analyser le succès d'un projet, les résultats prévisionnels, les premiers tests de médicaments, la disponibilité des brevets et les levées de fonds précédentes des sociétés dans lesquelles Deep Knowledge Venture envisage potentiellement d'investir. Du fait de son aspect robotique, Vital est aussi totalement incorruptible : il peut manipuler des données très confidentielles afin de préserver la propriété intellectuelle de la société.

Avant d’obtenir ce poste clef chez Deep Knowledge Venture, Vital avait déjà dispensé ses conseils prospectifs aux entreprises Pathway Pharmaceuticals et In Silico Medecine. Mais Deep Knowledge Venture est la première organisation à faire confiance à Vital au point de lui donner une voix au même titre qu'un homme, lors des votes aux conseils d'administration. « Si les gens peuvent être subjectifs ou influencés par leurs émotions, les ordinateurs, eux, peuvent avoir des intuitions géniales », confie Dmitry Daminski, administrateur de la société et responsable du projet. « Former une équipe mixte est juste logique : nous essayons d'optimiser les avantages de chacun. »

Seulement quelques semaines après l'arrivée du robot à son conseil d'administration, Deep Knowledge Ventures a déjà pu constater les performances de son nouveau membre et place de grands espoirs en elle. « Les perspectives offertes pour la gestion de portefeuilles sont immenses : un tel logiciel va nous permettre d'accélérer les vérifications lors d'une transaction et de voir des corrélations qui ne sautent pas forcément aux yeux des humains », se félicite Dmitry Daminski.





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