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Aibags Takata : Citroën lance une campagne de remplacement pour 240 000 véhicules




Mardi 18 Février 2025


Citroën rappelle 236 900 véhicules C3 et DS3 équipés d’airbags Takata défectueux. Après des mois de pression, Stellantis assure enfin disposer de 40 000 airbags de remplacement et mobilise huit sites de production pour accélérer la réparation.



Une campagne Stop Drive pour le nord de la France

Avec l’annonce faite le 17 février 2025, 236 900 véhicules Citroën C3 et DS3 circulant dans le nord de la France sont désormais immobilisés dans l’attente du remplacement de leurs airbags. Ce rappel s’inscrit dans une série d’actions similaires menées depuis 2014, année où le scandale des airbags Takata a éclaté à l’échelle mondiale. Le constructeur japonais Takata, qui a fait faillite en 2017, a produit des millions d’airbags défectueux susceptibles d’exploser sous l’effet du vieillissement et de l’humidité, projetant des fragments métalliques à haute vitesse dans l’habitacle. Le bilan est lourd : plus de 30 morts et 400 blessés dans le monde.


Près de 100 millions de véhicules ont été rappelés sur tous les continents, impactant plusieurs dizaines de marques automobiles telles que Honda, Toyota, BMW, Volkswagen et Citroën. En France, Stellantis avait déjà appelé à plusieurs reprises des centaines de véhicules à l’immobilisation, notamment dans le sud de la France et en Outre-mer, où l’humidité accélère la dégradation des composants. Après une campagne massive de remplacement lancée dans les pays d’Europe du sud et du Maghreb, c’est au tour des automobilistes du nord du pays d’être sujets à une campagne « Stop Drive ».

40 000 airbags de remplacement en stock

Malgré l’urgence, les problèmes de logistique et de disponibilité des pièces ralentissent le remplacement des airbags. En 2024, des milliers de propriétaires de C3 et DS3 avaient dénoncé des délais interminables. Aujourd’hui, Citroën assure avoir pris les devants. « Nous avons sécurisé un stock de 40 000 airbags et nous accélérons la production pour répondre à la demande », affirme Thierry Koskas, directeur général de Citroën auprès du Parisien. Mais le défi reste immense. À ce jour, plus de 605 000 Citroën C3 et DS3 ont été rappelées en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord


Le coût d’un rappel de cette ampleur se chiffre en centaines de millions d’euros pour Stellantis. En plus du prix des nouvelles pièces et de la main-d’œuvre, l’entreprise doit proposer des solutions de mobilité temporaire aux propriétaires immobilisés. Pour Citroën, la priorité est d’éviter une crise d’image qui pourrait affaiblir ses ventes et sa compétitivité face à la concurrence. Stellantis a mobilisé huit sites de production en France, dont ceux de Rennes, Poissy, Sochaux et Mulhouse afin de répondre à la totalité des demandes d’ici l’été 2025. 

Pour savoir si votre véhicule est concerné par ce rappel, rendez-vous sur le site du constructeur en cliquant ici.

Axelle Ker




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