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La dette publique de la France encore en hausse au premier trimestre 2024




Vendredi 28 Juin 2024


La dette publique française inquiète de plus en plus au niveau international. Alors que le pays risque à tout moment de voir la note de cette dette être dégradée par les agences de notation, l’Insee annonce la mauvaise nouvelle : la dette a encore augmenté sur les trois premiers mois de l’année 2024.



Hausse de la dette publique française au premier trimestre 2024

À la fin du premier trimestre 2024, selon les données publiées par l’Insee le 28 juin 2024, la dette publique de la France, au sens de Maastricht, a atteint 3 159,7 milliards d’euros. Cette augmentation de 58,3 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent fait atteindre à la dette publique le niveau record de 110,7 % du PIB, comparé à 109,9 % à la fin de l'année 2023. Cette hausse est en partie atténuée par une légère augmentation de la trésorerie des administrations publiques, limitant l’augmentation de la dette nette à 52,4 milliards d’euros, soit 102,4 % du PIB.

Sans surprise, l’État est le principal moteur de l'augmentation de la dette publique au premier trimestre 2024. La contribution de l'État à la dette publique a augmenté de 44,4 milliards d’euros. Une augmentation liée à l'émission de titres négociables, en particulier les titres de long terme dont les montants ont augmenté de 35,2 milliards d’euros. La trésorerie de l'État étant restée pratiquement stable, la tendance de la dette nette a suivi celle de la dette brute, augmentant de 44,7 milliards d’euros.

Qui fait augmenter la dette de la France ?

Les administrations de sécurité sociale (Asso) ont également vu leur contribution à la dette publique augmenter de 12,9 milliards d’euros. Cette hausse est principalement attribuable à l'augmentation des titres négociables à court terme, qui ont crû de 8,1 milliards d’euros, tandis que les titres à long terme ont progressé de 4,3 milliards d’euros. La dette nette des Asso a aussi été touchée par une hausse de la trésorerie de 4,4 milliards d’euros.

La dette des administrations publiques locales a légèrement augmenté de 0,8 milliard d’euros, une augmentation portée principalement par Île-de-France Mobilités et la Société des Grands Projets. Les organismes divers d’administration centrale (Odac) ont vu leur dette rester presque stable, avec une hausse marginale de 0,2 milliard d’euros. Cette stabilité contraste avec les fluctuations plus marquées observées dans les autres sous-secteurs.

 

Paolo Garoscio




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