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Électricité : EDF dans le vert veut accélérer la construction de ses EPR2




Mardi 30 Juillet 2024


EDF a dévoilé, vendredi 26 juillet 2024, ses résultats pour le premier semestre de cette année. Affichant des résultats positifs malgré un contexte difficile, le groupe en a profité pour dévoiler son plan Ambition 2035 qui vise, entre autres, à accélérer la construction de ses futurs réacteurs nucléaires EPR2.



Un bénéfice net en hausse de 21%

Pour le premier semestre 2024, EDF a annoncé un bénéfice net de 7 milliards d’euros, soit une hausse de 21% par rapport à l’année précédente. Une  performance qui a été principalement soutenue par une augmentation de sa production d'électricité nucléaire : 177,4 térawattheures (TWh), soit une hausse de 19,4 TWh par rapport à la même période en 2023. La production hydraulique a également dépassé les 30 TWh (+10 TWh) tandis que l'éolien et le solaire ont progressé de 13%. 

Lors de la présentation des résultats, Luc Rémont, PDG d’EDF, a détaillé la nouvelle stratégie Ambition 2035. Celle-ci repose sur quatre piliers principaux : soutenir les clients dans leur transition énergétique, augmenter la production d’électricité bas-carbone, moderniser et digitaliser les réseaux, et améliorer la flexibilité du système électrique. EDF entend ainsi renforcer sa position sur le marché de l’énergie décarbonée et devenir un acteur clé des solutions de décarbonation.

Construire des réacteurs nucléaires aussi vite que la Chine

Un des points forts de cette nouvelle stratégie est l’accélération de la construction des réacteurs nucléaires EPR2. Élément sur lequel EDF pêche depuis maintenant plusieurs années, en témoigne l'EPR de Flamanville qui, outre avoir été livré avec un retard de 17 ans, affiche également un dépassement budgétaire de 16 milliards d'euros.

EDF s'est fixé comme objectif de construire deux EPR2 par an en Europe, avec un délai de 70 mois (soit environ 5,8 ans) entre le début des travaux et la mise en service. Un rythme en nette amélioration par rapport aux délais précédents, qui étaient évalués à sept ou neuf ans. À titre de comparaison, comme le rappelle Euractiv, la Chine, actuellement numéro 1 mondial, est en capacité de construire un réacteur nucléaire dans un délai compris entre cinq et sept ans. 


À noter néanmoins que le groupe a déjà reporté la livraison de ses plans de conception de ses prochains EPR2, élément qui est indispensable pour l'élaboration de leur plan de financement. Reste à voir si EDF pourra tenir ou non cet objectif bien ambitieux.

 


Axelle Ker




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