La France a des multinationales. Étant donné notre poids démographique, celles-ci sont même particulièrement nombreuses. Mais si l’on regarde de plus près les secteurs et dates de création, on voit que ce sont des grands noms historiques plutôt que des créations et succès. Une tendance qui mérite de s’interroger tandis que Bernard Liautaud, le cofondateur d’un des rares succès récents Français à l’international a donné une interview au journal Le Monde . En 1990, il fonde avec Denis Payre Business Objects, un éditeur de logiciels coté au Nasdaq qui a été revendu en 2008 à SAP (Allemand).
Il suggère une méthode d’expansion avec comme étape cruciale le passage de 5 à 50 millions de chiffre d’affaires. Interrogé sur les moyens d’y parvenir, il explique : « En changeant d’échelle sur trois dimensions : la géographie, le produit et le segment de marché ! Agir sur la géographie, c’est se développer à l’international. Pour le produit, il s’agit d’augmenter le montant du panier vendu au client, autrement dit d’étendre sa gamme de produits ou d’ajouter des extensions, une fonctionnalité logicielle, un service complémentaire, etc. Et concernant le marché, si la société vend, par exemple, à une clientèle de PME, elle envisagera de s’étendre à de plus grandes entreprises. Avoir une stratégie claire permet d’agir sur ces trois leviers de croissance ».
Quant à ce qui est essentiel, il affirme que ce sont « Des entrepreneurs qui aient envie, pas seulement de faire un coup, mais de créer une très grande entreprise. Et ils doivent être un peu rebelles. Tout part de la volonté d’un entrepreneur. Prenez les grands patrons américains de la tech : leur entreprise, c’est l’histoire de leur vie. Si, aujourd’hui, des milliers de jeunes ont envie de créer leur boîte et aspirent à plus de liberté, veulent changer les choses, il a fallu du temps pour y arriver. Quand nous avons introduit Business Objects au Nasdaq, en 1994, nous pensions que notre histoire donnerait envie à d’autres d’en faire autant. Mais il a fallu vingt ans pour que Criteo devienne la deuxième société française cotée au Nasdaq ! » Ceci étant dit, une société a beau avoir été créée par des Français, si elle est cotée à New York et vendu à un actionnaire allemand, l’intérêt pour la France de voir le modèle se dupliquer est tout à fait limité.
Il suggère une méthode d’expansion avec comme étape cruciale le passage de 5 à 50 millions de chiffre d’affaires. Interrogé sur les moyens d’y parvenir, il explique : « En changeant d’échelle sur trois dimensions : la géographie, le produit et le segment de marché ! Agir sur la géographie, c’est se développer à l’international. Pour le produit, il s’agit d’augmenter le montant du panier vendu au client, autrement dit d’étendre sa gamme de produits ou d’ajouter des extensions, une fonctionnalité logicielle, un service complémentaire, etc. Et concernant le marché, si la société vend, par exemple, à une clientèle de PME, elle envisagera de s’étendre à de plus grandes entreprises. Avoir une stratégie claire permet d’agir sur ces trois leviers de croissance ».
Quant à ce qui est essentiel, il affirme que ce sont « Des entrepreneurs qui aient envie, pas seulement de faire un coup, mais de créer une très grande entreprise. Et ils doivent être un peu rebelles. Tout part de la volonté d’un entrepreneur. Prenez les grands patrons américains de la tech : leur entreprise, c’est l’histoire de leur vie. Si, aujourd’hui, des milliers de jeunes ont envie de créer leur boîte et aspirent à plus de liberté, veulent changer les choses, il a fallu du temps pour y arriver. Quand nous avons introduit Business Objects au Nasdaq, en 1994, nous pensions que notre histoire donnerait envie à d’autres d’en faire autant. Mais il a fallu vingt ans pour que Criteo devienne la deuxième société française cotée au Nasdaq ! » Ceci étant dit, une société a beau avoir été créée par des Français, si elle est cotée à New York et vendu à un actionnaire allemand, l’intérêt pour la France de voir le modèle se dupliquer est tout à fait limité.