Il y a encore beaucoup de travail. Alors que l’énergie est au cœur de tous les discours des membres de l’Union européenne et de ses instances, la Cour des comptes européenne (ECA) n’est pas enthousiaste concernant les progrès réels. « Malgré des prévisions ambitieuses et des efforts indéniables, l'UE ne se rapproche que lentement de son objectif consistant à connecter les marchés de l'électricité pour que citoyens et entreprises bénéficient d'une énergie bon marché » explique le communiqué de l’institution accompagnant la publication du rapport.
Principal problème noté par l’ECA, les connexions sur le marché intérieur : « C'est ce qu'affirme un rapport de la Cour des comptes européenne. Les retards dans le couplage des marchés nationaux de l'électricité se sont accumulés en raison de faiblesses dans la gouvernance de l'UE, mais aussi à cause de la complexité des outils réglementaires censés permettre le commerce transfrontalier, ce qui a freiné l'application des règles du marché. La surveillance des marchés exercée par la Commission européenne et par l'ACER, l'agence de l'énergie de l'UE, ne s'est pas non plus traduite par des améliorations suffisantes. Les mesures de surveillance visant à limiter les abus et la manipulation n'étant pas allées assez loin, c'est sur les consommateurs que pèsent désormais l'essentiel des risques liés au marché européen de l'électricité. »
De quoi largement relativiser les discours de l’Union européenne depuis le début de la guerre ukrainienne. La cour des comptes rappelle par exemple qu’en 1996 l’UE s’était engagée à intégrer les marchés nationaux dans un ensemble d’ici 2014. Près de dix ans après cette échéance, il n’en est rien : « Comme l'a fait ressortir la crise énergétique actuelle, les prix de gros varient considérablement d'un État membre à l'autre, et les prix de détail sont toujours largement déterminés par les taxes nationales et les redevances de réseau, plutôt que par la concurrence. »
Une critique qui interroge, notamment lorsque l’on se penche sur le cas Français. C’est bien l’imposition de la concurrence et des quotas Arenh qui a plombé la politique stratégique de notre pays. Si Bruxelles ne sort pas de sa doctrine binaire (concurrence = augmentations des capacités) on peut s’étonner de sa surprise devant un marché qui ne se développe pas.
Principal problème noté par l’ECA, les connexions sur le marché intérieur : « C'est ce qu'affirme un rapport de la Cour des comptes européenne. Les retards dans le couplage des marchés nationaux de l'électricité se sont accumulés en raison de faiblesses dans la gouvernance de l'UE, mais aussi à cause de la complexité des outils réglementaires censés permettre le commerce transfrontalier, ce qui a freiné l'application des règles du marché. La surveillance des marchés exercée par la Commission européenne et par l'ACER, l'agence de l'énergie de l'UE, ne s'est pas non plus traduite par des améliorations suffisantes. Les mesures de surveillance visant à limiter les abus et la manipulation n'étant pas allées assez loin, c'est sur les consommateurs que pèsent désormais l'essentiel des risques liés au marché européen de l'électricité. »
De quoi largement relativiser les discours de l’Union européenne depuis le début de la guerre ukrainienne. La cour des comptes rappelle par exemple qu’en 1996 l’UE s’était engagée à intégrer les marchés nationaux dans un ensemble d’ici 2014. Près de dix ans après cette échéance, il n’en est rien : « Comme l'a fait ressortir la crise énergétique actuelle, les prix de gros varient considérablement d'un État membre à l'autre, et les prix de détail sont toujours largement déterminés par les taxes nationales et les redevances de réseau, plutôt que par la concurrence. »
Une critique qui interroge, notamment lorsque l’on se penche sur le cas Français. C’est bien l’imposition de la concurrence et des quotas Arenh qui a plombé la politique stratégique de notre pays. Si Bruxelles ne sort pas de sa doctrine binaire (concurrence = augmentations des capacités) on peut s’étonner de sa surprise devant un marché qui ne se développe pas.