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Emploi : le Canada acceptera moins de travailleurs étrangers temporaires




Mardi 27 Août 2024


Le taux de chômage au Canada ayant atteint un niveau particulièrement élevé, le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé, lors d'une conférence de presse le 26 août 2024, une réduction du nombre de demandes acceptées dans le cadre du programme des travailleurs étrangers temporaires. De quoi provoquer quelques inquiétudes du côté des entreprises...



Un taux de chômage de 6,4%

Changement de cap pour le Canada. Son Premier ministre Justin Trudeau a annoncé une réduction majeure du programme des travailleurs étrangers temporaires. Cette décision vise à répondre à la montée du chômage au Canada, qui atteint désormais 6,4 %.

Pour Justin Trudeau, « c'est le moment d'embaucher des Canadiens », en particulier pour les postes faiblement rémunérés et dans les régions où le chômage est élevé, c'est-à-dire supérieur ou égal à 6 %. Le ministre de l'Emploi, Randy Boissonnault, a indiqué que cette mesure réduira d'environ 65 000 le nombre de travailleurs étrangers admis, renforçant ainsi l'emploi local.

 


Les chefs d'entreprises s'inquiètent

La décision du gouvernement fait également suite à un rapport des Nations unies, publié le 22 juillet 2024. Ce dernier accusait en effet le programme de travailleurs étrangers temporaires, qui permet d'embaucher pour quelques mois ou années des travailleurs étrangers, de « favoriser l'esclavagisme contemporain », pour reprendre les mots du rapporteur du texte, Tomoya Obokata. Celui-ci préconise d'ailleurs, en conclusion, de régulariser ces travailleurs afin que leurs droits soient garantis.  

Si la réduction du nombre de travailleurs étrangers temporaires apparaît comme d'une bonne nouvelle pour les Canadiens, en particulier pour ceux qui sont sans emploi, elle suscite des inquiétudes parmi les chefs d'entreprise. Plusieurs membres du Conseil du patronat du Québec (CPQ) craignent en effet un impact négatif sur les secteurs dépendants de cette main-d'œuvre. Les entreprises devront désormais se tourner vers le marché du travail canadien pour combler les postes vacants, ce qui pourrait nécessiter des investissements supplémentaires dans la formation et l'embauche locale.

Axelle Ker




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