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Coupes budgétaires à La Poste : les agences communales en première ligne




Lundi 30 Septembre 2024


La nouvelle est tombée comme un coup de massue pour les territoires ruraux de France : une coupe budgétaire de 50 millions d’euros, annoncée le 28 septembre 2024, menace directement le maillage territorial de La Poste, affectant des milliers de points de contact essentiels. Cette décision, prise par l'État, inquiète aussi bien les élus locaux, que les salariés de ce service public, ainsi que les ménages habitants dans ces zones.



Une coupe budgétaire de 50 millions d'euros

La coupe budgétaire de 50 millions d'euros, annoncée le 27 septembre 2024, et pour cette même année, par Philippe Wahl, PDG de La Poste, menace le contrat de présence postale territoriale, signé avec l'État et l'AMF. Ce contrat, initialement doté de 177 millions d'euros, visait à maintenir 17 000 points de contact postaux, assurant une couverture pour 97 % de la population française. Murielle Fabre, secrétaire générale de l'AMF, dénonce une décision « non conforme aux engagements pris par l'État », tandis que Jean-François Égron, président de la Commission départementale de présence postale territoriale (CDPTT) avertit sur le fait que « des milliers de points relais commerçants et agences postales communales » risquent de fermer faute de financement.

 
Ces agences postales jouent un rôle essentiel dans les zones rurales. Pour de nombreux villages en effet, elles sont le dernier lien avec les services publics. La coupe budgétaire compromet ces agences, ce qui pourrait aggraver la fracture territoriale entre zones urbaines et rurales. 

Les syndicats et les élus locaux se mobilisent

La CGT a immédiatement réagi à l’annonce de cette coupe budgétaire, dénonçant une « attaque contre le service public et les postiers » et appelant à une mobilisation nationale le 1er octobre 2024. Selon le syndicat ne manque pas de rappeler que cette coupe budgétaire mettrait en péril des emplois et menace directement l'accès aux services publics pour des populations souvent déjà isolées. Le syndicat Sud-PTT pour sa part a réclamé un débat public sur l’avenir du service postal, estimant que les missions de service public « sont prises sous le prisme des profits » plutôt que des besoins de la population.  

Les élus locaux tentent, eux aussi, de défendre leurs territoires. Murielle Fabre, au nom de l’AMF, critique une coupe qui « va à l’encontre de l’intérêt des populations rurales et des Outre-mer », rappelant l'importance du contrat signé pour assurer une couverture de proximité. Philippe Wahl, PDG de La Poste a évoqué la possibilité que cette coupe budgétaire soit la première d'une éventuelle série à venir en 2025, accentuant les inquiétudes concernant l'avenir des points de contact en milieu rural. Celui dernier n'a pas manqué de rappeler que ces coupes balayerait d'un revers les 2,4 milliards d'euros qui ont été investis depuis 2008 dans le développement et la modernisation du réseau postal français, en particulier dans les zones rurales, et autres lieux qui étaient, jusqu'alors considérés comme prioritaires.  

Axelle Ker




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