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​Les achats responsables sont bons pour les entreprises




Mardi 29 Novembre 2016


L’Ademe cherche à convaincre les entreprises que les achats responsables sont aussi dans l’intérêt des entreprises elles-mêmes. Parmi les arguments en faveur de cette exigence, l’agence affirme qu’il s’agit d’une initiative bénéfique en matière de gestion des risques et de soutien de l’innovation.



​Les achats responsables sont bons pour les entreprises
La RSE est une nouvelle exigence pour les entreprises mais pour passer des mesures cosmétiques à changement en profondeur, les arguments doivent être solides. Pour donner de la force à ceux qui pensent que la responsabilité est une valeur gage de croissance et de développement il est indispensable de garder un vocabulaire de performance. Fort de ce constat l’Ademe s’est lancée le défi de démontrer les bienfaits pour l’entreprise des achats responsables.
 
« Intégrer des critères environnementaux et sociaux dans leurs décisions d'achat se révèle bénéfique, notamment économiquement, mais également dans la maîtrise des risques et pour favoriser l'innovation. Agir sur ses consommations de matières et d'énergie, appréhender l'ensemble des coûts sur le cycle de vie du produit, diminuer ses impacts environnementaux, éco-concevoir... les achats responsables participent à l'atteinte des objectifs de la loi de transition énergétique pour la croissance verte » explique l’agence environnementale dans un communiqué.
 
En s’arrêtant sur dix-neuf entreprises volontaires dans des secteurs d’activités très variés, l’étude a cherché à évaluer les conséquences d’achats responsables. « Les bénéfices mis en évidence sont multiples. En moyenne, les entreprises participantes estiment que leur retour sur investissement en matière d'achats responsables intervient dans les 24 mois. Des bénéfices économiques, des gains de parts de marchés ainsi que des bénéfices environnementaux sont observés (- 48 % d'émissions de gaz à effet de serre grâce à une innovation packaging chez Lesieur par exemple) » explique le texte.
 
Par ailleurs, même les résultats économiques peuvent être dopés si l’on adopte une vision sur le long terme et non de rentabilité immédiate. « Par exemple la méthode «Total Cost of Ownership» ou dite « du coût complet » a pour objectif d'estimer le coût d'un bien ou d'un service tout au long de son cycle de vie en prenant en compte le coût d'achat mais aussi les coûts de fonctionnement (l'entretien et la maintenance, la gestion des déchets, la fin de vie) et les externalités (les émissions de CO2 par exemple). Cette perspective élargie permet bien souvent de dévoiler des coûts cachés qui existent bel et bien pour l'entreprise mais ne sont pas pris en compte dans le prix d'achat » lit-on plus loin. Des critères intéressants qui doivent permettre de comprendre la RSE comme une démarche gagnant-gagnant et non le sacrifice de la rentabilité pour un plus grand bien.
 

Sébastien Arnaud




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