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Le patron de Renault accuse l’Etat d’avoir fait capoter la fusion avec Fiat-Chrysler




Vendredi 14 Juin 2019


A l’occasion de l’assemblée générale du 12 juin, Jean-Dominique Senard n’a pas fait de détour concernant la fusion ratée du groupe avec Fiat-Chrysler. Il a expliqué aux actionnaires que paradoxalement, c’est l’Etat qui avait suggéré cette piste mais qui a ensuite fait capoter le processus.



Creative Commons - Pixabay
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Mercredi 12 juin, Jean-Dominique Senard était attendu au tournant. A l’occasion de l’assemblée générale du groupe, le patron de Renault avait beaucoup d’explications à donner sur les derniers événements. Les discussions puis les annonces de rapprochements avec Fat-Chrysler avaient en effet suscité beaucoup d’enthousiasme avant de décevoir lorsque le groupe a annoncé que le projet de fusion était abandonné.
 
Fidèle à son style diamétralement opposé à celui de son prédécesseur Carlos Ghosn, Jean-Dominique Senard a été très franc, quitte à s’en prendre sans ambages à l’Etat, son actionnaire. « Il pose le contexte, la nécessité de s'activer face la montée en puissance du secteur automobile chinois. Un "tsunami", selon ses mots. Jean-Dominique Senard enchaîne : "Ceci pour le contexte. C'est-à-dire que lorsque le ministre de l'Économie et des Finances m'a suggéré, il y maintenant quelques mois, de prendre contact avec les dirigeants de Fiat-Chrystler, je l'ai fait. Nous avons, avec les équipes, abordé un travail tout à fait remarquable. Mais j'ai tout de suite réalisé qu'il y avait là une circonstance tout à fait intéressante pour Renault » » raconte France TV Info.
 
Le patron de Renault assure ainsi ce qui n’était pas connu jusqu’alors, à savoir que c’est l’Etat qui a été à l’origine de ce scénario de rapprochement. Une explication d’autant plus surprenante, qu’elle introduit la suite des déclarations de Senard sur l’Etat. « Il se trouve que ce soir-là, les représentants de l'Etat n'ont pas partagé cette analyse, et par conséquent, le vote n'a pas pu avoir lieu, poursuit Jean-Dominique Senard. Ce que, je vous dis franchement, me désole." Et Jean-Dominique Senard de conclure en forme de boutade : "Je n'ai pas l'habitude d'être comme une moule, c'est à dire sympathique mais muet". » De quoi répondre aux questions des actionnaires rassemblés, mais aussi de contrarier l’Etat qui a été particulièrement maladroit dans ce dossier.

Joseph Martin




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