Les actionnaires de Citigroup ont crée un véritable buzz en refusant, au cours de leur assemblée générale du mois d’avril 2012, le plan de rémunération des dirigeants de cette prestigieuse banque américaine. Malgré un bénéfice net atteignant les 2,9 milliards de dollars – soit un chiffre supérieur aux attentes pour le premier trimestre de cette même année –, les résultats du groupe ont baissé de 2% par rapport à ceux de 2011 sur la même période. Parallèlement, seulement 45% des actionnaires auraient approuvé le plan de rémunération des dirigeants du groupe à l’issue de ce premier trimestre de l’année 2012.
Faut-il y voir un vote punitif de la part des actionnaires pour sanctionner les performances globales de Citigroup ? À une époque encore marquée par la crise financière toutefois, rien n’est moins sûr. Cet évènement peut néanmoins être rapproché des résultats de Citi aux tests de résistance – les fameux « stress tests » - auxquels la Réserve Fédérale Américaine (FED) a soumis l’ensemble des banques des États-Unis au cours du mois de mars 2012.
Faut-il y voir un vote punitif de la part des actionnaires pour sanctionner les performances globales de Citigroup ? À une époque encore marquée par la crise financière toutefois, rien n’est moins sûr. Cet évènement peut néanmoins être rapproché des résultats de Citi aux tests de résistance – les fameux « stress tests » - auxquels la Réserve Fédérale Américaine (FED) a soumis l’ensemble des banques des États-Unis au cours du mois de mars 2012.
Ces tests ont pour vocation d’évaluer les capacités de résistances des institutions bancaires à une éventuelle récession dont le scénario est élaboré par la banque centrale américaine. Avec ces tests, la FED a ainsi mis en exergue en mars 2012 une capacité insuffisante de Citigroup à maintenir ses ratios de capitaux au-dessus des 5% réglementaires en cas de forte récession. En conséquence, la Réserve Fédérale a alors imposé à Citigroup de ne pas augmenter ses dividendes avant la présentation d’un nouveau plan d’utilisation de son capital.
Au-delà des performances moyennes réalisées au cours du premier trimestre 2012, les actionnaires de Citigroup ont donc trouvé des raisons d’entrer en porte-à-faux avec les dirigeants de cette banque historique. Leur message est ainsi clair : si l’argent n’est plus là pour eux, il ne le sera pas non plus pour les cadres de Citi. Tout semble donc indiquer que les exigences imposées par la FED aient eu un effet direct sur les négociations au sujet du partage des profits au sommet de Citigroup en avril 2012.
Au-delà des performances moyennes réalisées au cours du premier trimestre 2012, les actionnaires de Citigroup ont donc trouvé des raisons d’entrer en porte-à-faux avec les dirigeants de cette banque historique. Leur message est ainsi clair : si l’argent n’est plus là pour eux, il ne le sera pas non plus pour les cadres de Citi. Tout semble donc indiquer que les exigences imposées par la FED aient eu un effet direct sur les négociations au sujet du partage des profits au sommet de Citigroup en avril 2012.
L’exemple de Citi est riche d’enseignements pour la compréhension de la gouvernance économique mondiale. À l’aide de ses tests en effet, la Réserve Fédérale a statué sur la capacité des banques à survivre à un ralentissement significatif de l’économie. Les stress tests sont donc la traduction dans l’action du principe de précaution dont la crise de 2008 a illustré la nécessité. Ainsi, l’acceptation d’un contexte économiquement fragile par les parties prenantes accroit les prérogatives de contrôles des pouvoirs publics sur les acteurs privés
C’est encore plus vrai dans le cas de Citi et consécutivement à la crise financière. En effet, le poids d’une telle banque justifie qu’on la qualifie de systémique ; en cas de difficulté, Citi ébranlerait sans aucun doute une partie significative du secteur bancaire américain et mondial. Le spectre de 2008 plane-t-il encore dans l’esprit des financiers américains et des autorités de régulation ? Le fait que Citi a accepté de se plier aux exigences de limitation de rémunération de son capital formulées par la banque centrale américaine suggère que oui. En conséquence, le principe de précaution est apparu en avril 2012 comme une entrée prépondérante du glossaire financier américain. Encore faudrait-il savoir pour combien de temps.
C’est encore plus vrai dans le cas de Citi et consécutivement à la crise financière. En effet, le poids d’une telle banque justifie qu’on la qualifie de systémique ; en cas de difficulté, Citi ébranlerait sans aucun doute une partie significative du secteur bancaire américain et mondial. Le spectre de 2008 plane-t-il encore dans l’esprit des financiers américains et des autorités de régulation ? Le fait que Citi a accepté de se plier aux exigences de limitation de rémunération de son capital formulées par la banque centrale américaine suggère que oui. En conséquence, le principe de précaution est apparu en avril 2012 comme une entrée prépondérante du glossaire financier américain. Encore faudrait-il savoir pour combien de temps.