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Pierre Gattaz conditionne les parachutes dorés aux résultats




Lundi 1 Juin 2015


Interrogé par Canal + dimanche 31 mai, le président du Medef a affirmé que pour lui il ne devrait pas être question de parachute doré si les résultats de l’entreprise ne sont pas au rendez-vous. En affirmant que les rémunérations sont liées à la réussite, Pierre Gattaz fait passer un message politique plus subtil que les rares parachutes des très grands patrons.



Pierre Gattaz conditionne les parachutes dorés aux résultats
« Je pense que ce n'est pas normal. Des rémunérations sont liées à une réussite, à des responsabilités, à une prise de risque, à des résultats. Lorsqu'il n'y a pas de résultats, il ne devrait pas y avoir de bonus, bien évidemment » affirme Pierre Gattaz au sujet des fameux parachutes dorés. Régulièrement l’actualité s’arrête autour d’une rémunération faramineuse d’un grand patron. Le dernier en date, Marc Lelandais de Vivarte, avait défrayé la chronique en empochant 2 millions d’euros alors que le groupe a annoncé la suppression de 1 600 postes.

​Coup de communication réussi pour Gattaz

La déclaration de Pierre Gattaz a été largement reprise par la presse lundi 1er juin. Pourtant, rappelle Le Figaro, ce positionnement du Medef n’est pas nouveau : « Une position que l'organisation patronale défendait déjà en 2008, quand Nicolas Sarkozy menaçait de légiférer sur la question. Elle a inspiré d'ailleurs le code Afep Medef, censé indiquer les «bonnes pratiques» de gouvernance aux entreprises. »

Pierre Gattaz est un habitué de la communication. Il sait que le bras de fer entre son organisation et le gouvernement, principalement au sujet du pacte de responsabilité, peut avoir une incidence sur l’image des patrons. Ainsi, il réitère une position qui n’a jamais été contestée – mais qui contredit un cliché anti patron – pour faire parler positivement du Medef.

Lors de l’interview, Pierre Gattaz a ainsi également affirmé n’avoir « jamais promis un million d'emplois au président Hollande face au pacte de responsabilité. » La volonté de créer autant d’emplois en cinq ans avait en effet été annoncée à l’occasion d’un courrier aux adhérents du syndicat. « On a estimé le pacte de responsabilité, les 40 milliards de baisse, à 200.000 emplois à cinq ans, peut-être » a-t-il ajouté. 

Sébastien Arnaud




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