Le couronnement de Nicolas II et de sa femme Alexandra a lieu le 14 mai 1896 à Moscou. Selon une tradition de mise dans plusieurs pays européens, il est prévu de procéder à des banquets dans plusieurs villes du pays, durant lesquels le peuple est convié et reçoit gratuitement nourriture, boissons et cadeaux commémoratifs.
À Moscou, les nombreux convives doivent être reçus sur le champ de Khodynka. Le choix même de ce terrain vague est discutable. L’espace est clos par des cabanes en bois, le sol est parsemé de trous non rebouchés par les organisateurs, et un ravin profond se trouve à proximité. La distribution des cadeaux doit être suivie de spectacles et de lancers de montgolfières.
Attirée par la gratuité des festivités, la foule commence à se diriger vers Khodynka en provenance des régions alentours dans des proportions très importantes, sans que les organisateurs décident de ne renforcer les effectifs de soldats chargés de contenir la foule. À minuit, deux cent mille personnes sont déjà présentes sur le terrain, un chiffre qui augmente à quatre cent mille personnes vers quatre heure du matin. Le matin, une rumeur se répand selon laquelle il n’y a pas assez de cadeaux pour tout le monde, et qu’une pièce d’or est comprise le panier. La foule s’impose alors dans l’enceinte du champs avant l’ouverture prévue. Face à la marée humaine, les personnes chargées de la distribution paniquent et un mouvement de foule violent démarre. De nombreuses personnes roulent dans le ravin et se retrouvent écrasées par la foule.
L’empereur est épouvanté par le drame, d’autant que le responsabilité incombe à la famille impériale puisque c’est le grand-duc Serge, oncle de Nicolas II, qui organisait l’événement. Les premières décisions prises par l’empereur, sous la pression de son oncle, auront de graves conséquences. Serge Alexandrovitch recommande à Nicolas II de maintenant la suite des festivités, et de ne pas refuser l’invitation du soir même à un bal à l’ambassade de France, afin de ne pas faire monter le scandale et jeter le discrédit sur la famille impériale. La poursuite des spectacles alors que des charrettes commencent à emporter les corps des victimes écœure l’opinion publique.
À la suite du drame, une enquête confirme la culpabilité du grand-duc Serge, mais l’entourage de ce dernier menace l’empereur de démissionner si une sanction est prise. Des fonctionnaires d’échelons inférieurs servent alors de boucs émissaires. Le peuple n’est pas dupe, et les surnoms de « Prince de Khodynka » et « Nicolas le sanglant » sont attribués respectivement au grand-duc Serge et à l’empereur. Des affiches affirmant la culpabilité de Serge Alexandrovitch sont placardées la nuit dans les rues.
La tragédie de Khodynka illustre l’échec d’une stratégie de gestion de crise basée sur le silence, qui, loin de faire oublier le drame, met en lumière une absence de compassion qui indisposera durablement l’opinion publique envers la famille impériale.
À Moscou, les nombreux convives doivent être reçus sur le champ de Khodynka. Le choix même de ce terrain vague est discutable. L’espace est clos par des cabanes en bois, le sol est parsemé de trous non rebouchés par les organisateurs, et un ravin profond se trouve à proximité. La distribution des cadeaux doit être suivie de spectacles et de lancers de montgolfières.
Attirée par la gratuité des festivités, la foule commence à se diriger vers Khodynka en provenance des régions alentours dans des proportions très importantes, sans que les organisateurs décident de ne renforcer les effectifs de soldats chargés de contenir la foule. À minuit, deux cent mille personnes sont déjà présentes sur le terrain, un chiffre qui augmente à quatre cent mille personnes vers quatre heure du matin. Le matin, une rumeur se répand selon laquelle il n’y a pas assez de cadeaux pour tout le monde, et qu’une pièce d’or est comprise le panier. La foule s’impose alors dans l’enceinte du champs avant l’ouverture prévue. Face à la marée humaine, les personnes chargées de la distribution paniquent et un mouvement de foule violent démarre. De nombreuses personnes roulent dans le ravin et se retrouvent écrasées par la foule.
L’empereur est épouvanté par le drame, d’autant que le responsabilité incombe à la famille impériale puisque c’est le grand-duc Serge, oncle de Nicolas II, qui organisait l’événement. Les premières décisions prises par l’empereur, sous la pression de son oncle, auront de graves conséquences. Serge Alexandrovitch recommande à Nicolas II de maintenant la suite des festivités, et de ne pas refuser l’invitation du soir même à un bal à l’ambassade de France, afin de ne pas faire monter le scandale et jeter le discrédit sur la famille impériale. La poursuite des spectacles alors que des charrettes commencent à emporter les corps des victimes écœure l’opinion publique.
À la suite du drame, une enquête confirme la culpabilité du grand-duc Serge, mais l’entourage de ce dernier menace l’empereur de démissionner si une sanction est prise. Des fonctionnaires d’échelons inférieurs servent alors de boucs émissaires. Le peuple n’est pas dupe, et les surnoms de « Prince de Khodynka » et « Nicolas le sanglant » sont attribués respectivement au grand-duc Serge et à l’empereur. Des affiches affirmant la culpabilité de Serge Alexandrovitch sont placardées la nuit dans les rues.
La tragédie de Khodynka illustre l’échec d’une stratégie de gestion de crise basée sur le silence, qui, loin de faire oublier le drame, met en lumière une absence de compassion qui indisposera durablement l’opinion publique envers la famille impériale.