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Taxis volants : le fabricant allemand Lilium sauvé de la liquidation




Jeudi 26 Décembre 2024


Dans un communiqué publié le 24 décembre 2024, Lilium GmbH, pionnier allemand des taxis volants électriques, a annoncé un accord avec Mobile Uplift Corporation GmbH, un consortium d’investisseurs européens et nord-américains.



750 salariés sauvés

Cet accord, qui doit être finalisé début janvier 2025, permettra au fabricant basé à Munich de sortir de sa procédure d’insolvabilité, Lilium avait en effet déposé le bilan en octobre 2024 après avoir échoué à obtenir une garantie publique de 50 millions d’euros du gouvernement allemand. Cet échec avait conduit au licenciement de 750 salariés le 20 décembre 2024. Avec cette reprise, ces derniers devraient retrouver leur emploi, Lilium ayant prévu de reprendre ses activités dès la concrétisation dudit accord de reprise.


Depuis sa création en 2015, Lilium a levé plus de 1,5 milliard d’euros auprès d’importants investisseurs américains et chinois, tels que Tencent et Palantir. Cependant, les retards dans le développement de son Lilium Jet et l’absence de revenus financiers ont gravement affecté sa trésorerie, qui a fini par devenir négative. « Cet accord représente une avancée majeure », s’est ainsi félicité Klaus Roewe, PDG de Lilium.

Des perspectives qui restent fragiles

Lilium ambitionne de révolutionner le transport régional grâce à son Lilium Jet, capable de transporter six passagers sur 175 kilomètres à une vitesse de 250 km/h. Avec un carnet de commandes revendiqué de 100 unités fermes, dont 50 pour la compagnie aérienne publique saoudienne Saudia, et 700 précommandes à travers le monde, le fabricant allemand espère un premier vol habité dès 2025 et une commercialisation en 2026. Les fonds générés par la transaction avec Mobile Uplift Corporation serviront à financer cette reprise et à restructurer ses opérations.

En Allemagne, le cas de Lilium a suscité des débats sur le rôle de l’État dans le soutien aux technologies émergentes. Markus Söder, ministre-président de Bavière, a critiqué le manque de soutien public, affirmant que « c’est à cause du désengagement que la créativité allemande s’exporte à l’étranger. » À l’inverse, des analystes, comme ceux cités dans le quotidien économique allemand, Süddeutsche Zeitung, estiment que les difficultés de Lilium reflètent une incapacité à transformer des financements privés colossaux en résultats concrets. Quoi qu'il en soit, cet accord relance l'ambition de Lilium de devenir pionnier dans le secteur de la mobilité aérienne électrique.

Axelle Ker




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