Renault c’est oui, LVMH non. A en croire les informations du Wall Street Journal, il y a des conséquences du Covid-19 pour les entreprises auxquelles l’Etat ne veut pas donner son concours. « LVMH a demandé en vain au ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire de l'aider à trouver une porte de sortie à son projet de rapprochement avec le joaillier américain Tiffany, rapporte jeudi le Wall Street Journal, citant de hauts responsables français. Le géant du luxe français, qui a annoncé mercredi dernier l'abandon de cette opération estimée à 16,2 milliards de dollars (13,7 milliards d'euros), déclare n'avoir jamais contacté Bruno Le Maire, parlant d'accusations malveillantes et totalement infondées. LVMH a dit avoir pris connaissance d'une lettre du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian lui demandant de reporter l'opération au-delà du 6 janvier "en réaction à la menace de taxes sur les produits français formulée par les Etats-Unis". Le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony a déclaré que ce courrier, non sollicité, avait été une surprise pour son groupe », rapporte Boursorama.
Selon le quotidien économique, la démarche du Quai d’Orsay est arrivée après que des contacts ont été effectués avec le ministère de l’Économie. Ce qui semble cohérent dans la mesure où ce dossier très international aurait pu donner lieu à un soutien de nos réseaux diplomatiques. « LVMH a demandé au ministre de l'Economie et des Finances de rédiger une lettre à même de jeter les bases d'une renégociation ou d'un retrait pour LVMH, et Bruno Le Maire a refusé, ajoutent les sources citées par le quotidien américain », poursuit le site économique. Alors que certains articles ou personnalités ont dénoncé la collaboration de l’Etat avec LVMH et le soutien des grandes entreprises, force est de remarquer que pour s’efforcer de voir nos entreprises rester française, est d’assumer que l’Etat joue un rôle de soutien sur des dossiers complexes.