Le projet de la Scop choisi pour reprendre les activités de Duralex
Le tribunal de commerce d'Orléans a choisi le projet de reprise de la Société Coopérative de Production (Scop) pour Duralex, sauvant ainsi l'emploi de ses 228 salariés.
Deux autres offres avaient été mises sur la table : celle de la Sarl Tourres et Compagnie, qui proposait d'intégrer Duralex dans son portefeuille existant (deux verreries : une en Seine-Maritime, l'autre en Haute-Saône) via une restructuration qui aurait entraîné la suppression de 40 emplois, et celle de Carlesimo Investissements/GCB Investissements qui proposait de recentrer les activités de Duralex vers une production plus spécialisée, ce qui aurait amené au licenciement de 102 des 228 salariés de Duralex.
Un projet soutenu par les employés et les politiques
Depuis vingt ans, Duralex affronte des crises successives. La flambée des prix de l'énergie après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 a donné le coup de grâce à la verrerie française, qui n'a pas réussi à inverser la tendance, malgré le prêt de 15 millions d'euros accordé par l'État durant l'hiver 2022-2023. Conséquence : au mois d'avril 2024, Duralex a été placée en redressement judiciaire.
Le projet de la Scop a reçu un soutien massif, notamment de la part de François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, via une proposition de rachat du site industriel (murs et 14 hectares compris), pour un montant entre 5 et 8 millions d'euros. Le projet de la Scop bénéficie ainsi de l'appui de la métropole d'Orléans, des élus locaux, et des salariés de Duralex : 150 d'entre eux avaient en effet déjà investi 500 euros dans la Scop. Des engagements qui ont, comme en témoigne la décision du tribunal de commerce d'Orléans, indéniablement joué dans la balance.