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Industrie automobile : dépôt de bilan pour les équipementiers allemands Recaro et BBS




Mercredi 31 Juillet 2024


Les deux équipementiers automobiles allemands, Recaro, spécialisé dans les sièges, et BBS, dans les jantes en alliage d'aluminium, sont une nouvelle fois en faillite. Ces derniers ont respectivement déposé leur bilan les 26 et 29 juillet 2024.



Des difficultés depuis plusieurs années

Recaro et BBS, deux noms emblématiques de l'industrie automobile allemande, ont de nouveau déposé leur bilan en 2024. Recaro, fondé en 1906 et spécialisé dans les sièges automobiles, a déjà connu plusieurs faillites en 2007, 2010, 2020 et 2023. Depuis 2016, l'entreprise appartient au fonds d'investissement américain Raven Acquisition LLC. Malgré ce soutien, Recaro a été déclaré insolvable fin juillet 2024 par le tribunal d'Esslingen, mettant en péril 215 emplois.

 De son côté, BBS, fondé en 1970 et célèbre pour ses jantes en alliage léger, a également déposé le bilan à plusieurs reprises depuis 2007. L'entreprise a été rachetée par le groupe turc ISH en 2020, mais cela n'a pas suffi à stabiliser sa situation financière. Le tribunal de Rottweil a de nouveau déclaré BBS insolvable, affectant directement ses 270 salariés. 

 


Dernier espoir

Les faillites de Recaro et BBS s'expliquent par plusieurs facteurs : la baisse des commandes des constructeurs automobiles en raison notamment du recul du marché des voitures électriques, et l'augmentation des coûts de production depuis la pandémie de coronavirus. Recaro a ainsi vu ses revenus, passer de 150 millions de dollars en 2019 à seulement 30 millions d'euros en 2024 comme précise Auto Infos.  BBS a également été touché par une baisse de la demande et une hausse des coûts des matières premières et de l'énergie. Laurent Favre, directeur général d'OPmobility, explique en effet : « Le marché européen est en baisse de 3 à 4 % », comme le rapporte Caradisiac

Malgré ces échecs récurrents, Recaro et BBS espèrent une nouvelle fois être sauvés par un repreneur. Les 485 salariés concernés attendent des solutions pour éviter des licenciements massifs et préserver les activités des équipementiers.


Axelle Ker




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