Éditorialistes & Contributeurs
Corporate management
Quelle inquiétante dualité entre l’actualité de l’industrie automobile en Europe et l’actualité de cette même industrie en Chine ! Pendant qu’en Europe, PSA ferme son usine d’Aulnay-sous-Bois, met à la porte 3.000 personnes et met en difficulté 8.000 personnes si l’on inclue les sous-traitants, le même PSA passe un nouvel accord avec un nouveau partenaire, le constructeur chinois Chang’An et prévoit avec lui l’inauguration d’un nouvelle usine à Shenzhen (sa troisième en Chine).
La voilure avait été baissée voici peu de temps du côté de la recherche et du développement (R&D) sur Paris peu de temps après que PSA ait ouvert un centre de design employant cinq cent personnes à Shanghai. De fait, s’il n’existe pas nécessairement de relation de cause à effet entre ces annonces, celles-ci ne sont pas si surprenantes. En effet, sans faire beaucoup de bruit, le barycentre de la construction automobile s’est clairement déplacé. En 2000, la Chine produisait moins d’un million de véhicules par an ; elle a dépassé les dix millions de 2009 et même les dix-huit millions l’année dernière ! Entre 2000 et 2009, le Japon est passé de plus de huit millions à moins de sept, l’Europe de quinze à onze millions et les Etats-Unis de huit à … quatre millions.
Et comme me disait un cadre dirigeant de Citroën en Chine l’année passée « Nous sommes juste au tout début … ». Les forces du marché sont des rouleaux compresseurs contre lesquelles ni les entreprises, ni les syndicats, ni les gouvernements ne peuvent grand-chose. PSA assure bien sûr que le groupe fera tout pour réduire l’impact sociétal. Pour combien de temps encore pourrons-nous traiter ces effroyables externalités négatives des forces du marché ? Et que font donc les Allemands pour garder chez eux une industrie automobile toujours performante ?
La voilure avait été baissée voici peu de temps du côté de la recherche et du développement (R&D) sur Paris peu de temps après que PSA ait ouvert un centre de design employant cinq cent personnes à Shanghai. De fait, s’il n’existe pas nécessairement de relation de cause à effet entre ces annonces, celles-ci ne sont pas si surprenantes. En effet, sans faire beaucoup de bruit, le barycentre de la construction automobile s’est clairement déplacé. En 2000, la Chine produisait moins d’un million de véhicules par an ; elle a dépassé les dix millions de 2009 et même les dix-huit millions l’année dernière ! Entre 2000 et 2009, le Japon est passé de plus de huit millions à moins de sept, l’Europe de quinze à onze millions et les Etats-Unis de huit à … quatre millions.
Et comme me disait un cadre dirigeant de Citroën en Chine l’année passée « Nous sommes juste au tout début … ». Les forces du marché sont des rouleaux compresseurs contre lesquelles ni les entreprises, ni les syndicats, ni les gouvernements ne peuvent grand-chose. PSA assure bien sûr que le groupe fera tout pour réduire l’impact sociétal. Pour combien de temps encore pourrons-nous traiter ces effroyables externalités négatives des forces du marché ? Et que font donc les Allemands pour garder chez eux une industrie automobile toujours performante ?
