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Transport aérien : les grands voyageurs bientôt surtaxés ?




Vendredi 27 Septembre 2024


Le 26 septembre 2024, le débat sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre causées par le trafic aérien a pris un nouveau tournant. Le Réseau Action Climat, une fédération d’associations environnementales, propose l’instauration d’une « taxe grands voyageurs ».



Réduire les émissions de gaz à effet du transport aérien

Le Réseau Action Climat veut frapper fort contre les émissions du transport aérien. En 2019, ce secteur représentait 7 % des émissions de CO2 en France. Leur solution ? Une « taxe grands voyageurs » qui pénaliserait ceux qui prennent régulièrement l'avion. Autrement dit, plus on vole, plus le billet sera cher. Alexis Chailloux, responsable du secteur aérien pour le Réseau, insiste sur le fait qu'il « est impératif de réduire dès maintenant le trafic aérien. »

Concrètement, cette taxe serait applicable à partir de cinq allers-retours dans l'année. Par exemple, un cinquième vol Paris-New York coûterait 500 euros de plus. Pour un Paris-Barcelone, la surtaxe grimperait à 400 euros.  Cette taxe permettrait selon les estimations à générer 2,5 milliards d’euros et réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur de 13,1 %. L’objectif est de pousser les voyageurs à privilégier d’autres moyens de transport, comme le train, moins polluant.  

Une taxe pour les vols particuliers

Cette taxe cible principalement les voyageurs aisés. Selon le Réseau Action Climat, les 20 % les plus riches génèrent à eux seuls 42 % des émissions du secteur aérien. « Cela va toucher un nombre restreint de personnes, qui achètent beaucoup de billets avec un fort impact », insiste Alexis Chailloux. Cette mesure mettrait ainsi fin à une inégalité : aujourd’hui, les automobilistes paient une taxe sur le carburant, les utilisateurs du train sur l’électricité, mais les grands voyageurs aériens ne sont pas suffisamment taxés.


Pour que la taxe fonctionne, le gouvernement pourrait utiliser le fichier API-PNR, qui suit déjà les trajets des usagers pour des raisons de sécurité. Les vols professionnels, eux, seraient pris en charge par les employeurs pour ne pas pénaliser les salariés


Axelle Ker




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