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Aéroport de Toulouse : l’annulation de la privatisation pourrait être décidée




Mercredi 13 Mars 2019


Le rapporteur public chargé du dossier de l’Aéroport de Toulouse a souligné l’existence d’un « vice substantiel » dans le choix de l’actionnaire chinois. Il recommande ainsi l’annulation de la privatisation partielle de l’aéroport de Toulouse Blagnac.



Creative Commons - Pixabay
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Dans le contexte, la décision sonne forcément différemment. « Le rapporteur public a considéré ce lundi "qu'il y avait un vice substantiel" dans la procédure de choix de l'actionnaire, le groupe chinois Casil. Ses recommandations sont souvent suivies. Le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Paris a recommandé ce lundi l'annulation de la privatisation partielle de l'aéroport de Toulouse Blagnac (ATB), qui avait permis au groupe chinois Casil d'entrer au capital de la société de gestion de l'aéroport, a fait savoir l'avocat des opposants » rapporte L’Expansion.

Le rapporteur public n’est pas allé par des détours pour donner son avis sur cet épineux dossier. Il parle d’un « vice substantiel » dans le processus de sélection de l’actionnaire. Alors qu’il s’agit d’un magistrat indépendant, son analyse rejoint celle des syndicats qui ont porté plainte contre la privatisation de l’aéroport. « En avril 2015 - Emmanuel Macron était alors ministre de l'Économie - l'État avait vendu 49,99% du capital de la société de gestion de l'aéroport de Toulouse à Casil Europe, holding française créée par le groupe d'État chinois Shandong High Speed Group et le fonds d'investissement hongkongais Friedmann Pacific Asset Management. Début 2018, l'État avait finalement décidé de conserver la part de 10,01% qu'il conservait, sur laquelle Casil avait une option. Les autres actionnaires, à hauteur de 40%, sont la Région, le département, la métropole de Toulouse et la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) » contextualise L’Expansion.

La position du rapporteur intervient à la suite d’un recours en justice de la CGT, FSU et Solidaires après l’annonce fin février par l’actionnaire chinois de sa volonté de revendre ses parts par l’intermédiaire de la banque d’affaires Lazard. Trois semaines plus tard, la position du rapporteur sonne comme le désaveu de la privatisation d’un aéroport. Toute ressemblance avec un autre dossier au cœur de l’actualité est fortuite.

Guillaume Mailloux




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