Un partenariat stratégique entre l’État et UPSA
L’accord signé entre l’État et UPSA marque une avancée majeure dans la lutte contre la dépendance aux importations médicamenteuses. UPSA, deuxième acteur national du paracétamol derrière Sanofi, est réputé pour ses produits phares, l’Efferalgan et le Dafalgan. Le laboratoire s’engage à produire deux médicaments essentiels identifiés dans une liste de molécules stratégiques définie par le ministère de la Santé en 2023. Ces produits, la prégabaline (traitement des crises d’épilepsie) et la lamotrigine (troubles bipolaires), seront fabriqués sur le site historique d'Agen (Lot-et-Garonne).
En échange, l’État a instauré un moratoire de deux ans sur la baisse des prix imposée au paracétamol. Cette mesure, saluée par Isabelle Van Rycke, PDG d’UPSA, vise à maintenir la rentabilité d’une production pharmaceutique nationalement localisée.
En échange, l’État a instauré un moratoire de deux ans sur la baisse des prix imposée au paracétamol. Cette mesure, saluée par Isabelle Van Rycke, PDG d’UPSA, vise à maintenir la rentabilité d’une production pharmaceutique nationalement localisée.
Un enjeu économique et sanitaire pour la France
La production locale de ces médicaments stratégiques illustre la volonté de réindustrialiser le secteur pharmaceutique français. Chaque année, l’usine d’Agen produit plus de 300 millions de boîtes de paracétamol, dont 45 % sont destinées au marché intérieur. Ce partenariat permet de limiter les risques de délocalisation, exacerbés par les politiques fiscales agressives des États-Unis, tout en consolidant une filière nationale essentielle.
Outre la souveraineté, cet accord répond à une demande croissante de médicaments, accentuée par la pandémie de COVID-19. Il renforce également la capacité du pays à répondre aux pénuries critiques, comme celles observées récemment dans le cas du Doliprane. En sécurisant des prix stables pour les médicaments de base, ce partenariat incarne une approche équilibrée entre le soutien aux entreprises et la maîtrise des dépenses publiques. De plus, l’accent mis sur la production locale pourrait ouvrir la voie à des initiatives similaires dans d’autres segments critiques du marché pharmaceutique.
Outre la souveraineté, cet accord répond à une demande croissante de médicaments, accentuée par la pandémie de COVID-19. Il renforce également la capacité du pays à répondre aux pénuries critiques, comme celles observées récemment dans le cas du Doliprane. En sécurisant des prix stables pour les médicaments de base, ce partenariat incarne une approche équilibrée entre le soutien aux entreprises et la maîtrise des dépenses publiques. De plus, l’accent mis sur la production locale pourrait ouvrir la voie à des initiatives similaires dans d’autres segments critiques du marché pharmaceutique.