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Thalys doit reprendre le contrôle des comptes avant son alliance avec Eurostar




Mardi 15 Juin 2021


Le projet de Thalys et Eurostar de fusionner pour donner naissance à Green Speed est menacé par les effets du Covid sur le premier. Avant d’envisager ce bond en avant malgré les mauvais comptes d’Eurostar, il est impératif d’atteindre l’équilibre en 2022.



Creative Commons - Pixabay
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Pour tirer Eurostar vers le haut, encore faut-il être sorti du rouge. Thalys doit revoir ses plans à cause des conséquences de la crise sanitaire. « Pour la première fois depuis des mois, la compagnie met en place, ce 14 juin, onze allers-retours Paris-Bruxelles par jour (contre sept la veille), soit la moitié de son plan de transport d’avant-crise due au Covid-19. Car la compagnie franco-belge, reliant France, Belgique, Pays-Bas et Allemagne, sort, comme toutes les entreprises de transport international, de quinze mois d’une tempête sanitaire sans précédent » raconte Le Monde .

Les chiffres confirment que le covid a fait dérailler une dynamique encourageante. En 2019 les chiffres étaient bons avec 550 millions d’euros de chiffres d’affaires et 8 millions de voyageurs. Puis 2020 et 2021 sont arrivés. Un plan d’économies de 300 millions d’euros a été lancé avec le projet de supprimer 100 postes sur les 700 d’avant crise. Le tout avec un prêt bancaire de 120 millions à rembourser dans les quatre ans. « Il reste maintenant à redresser la barre. Thalys compte monter en charge graduellement et atteindre 70 % de ses fréquences habituelles en juillet, puis 80 % en septembre. La rentrée sera l’occasion de présenter une offre repensée pour la clientèle professionnelle, et de dévoiler des rames rénovées, baptisées « RubY », à l’intérieur remis au goût du jour et capables de transporter 7 % de passagers en plus. Quant au plan d’affaires, il prévoit, sauf nouvel aléa sanitaire, d’atteindre l’équilibre financier en 2022 et de retrouver des niveaux de trafic comparables à ceux de 2019 en 2023 ou 2024. L’enjeu dépasse la question de l’avenir du seul Thalys, car l’entreprise doit prochainement fusionner avec Eurostar par un projet baptisé « Green Speed ». Or, la compagnie transmanche, qui relie Londres à Paris et Bruxelles, est encore plus mal en point que Thalys. L’entreprise détenue à 55 % par la SNCF (et à 5 % par la SNCB) est toujours plombée par les restrictions sanitaires liées au variant Delta, dit « indien ». Elle reste, pour l’heure, bloquée à deux allers-retours Paris-Londres par jour, et qui sont loin d’être pleins. »

Lire en intégralité l’article du « Monde »

Joseph Martin

Dans cet article : Covid, Eurostar, Le Monde, Thalys



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