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Soldes d’hiver : une édition sous pression




Mercredi 8 Janvier 2020


Les soldes d’hiver 2020 s’ouvrent tandis que les petits commerçants souffrent des effets collatéraux des grèves entamées en décembre. Plus largement, cette période qui s’étale sur quatre semaines a de moins en moins de sens pour les boutiques qui plaident pour des soldes plus intenses sur une période limitée.



Creative Commons - Pixabay
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Durant les soldes d’hiver, les commerçants effectuent en moyenne un cinquième de leurs ventes annuelles. C’est donc un moment clé malgré la tendance générale de désintérêt pour ces périodes de réclame. Le lancement de l’édition 2020 a lieu dans un contexte particulier. En plein milieu d’un épisode de grève dure et un an après les gilets jaunes, la tension est forte pour les petites entreprises de la vente. « Les fédérations de distributeurs compilent les mauvais chiffres : les enseignes indépendantes d’habillement constatent une baisse de leurs ventes de 8 % sur un an. Le manque à gagner s’élève à 6 % pour les enseignes adhérentes de Procos, la fédération du commerce spécialisé. Les centres commerciaux (CNCC) ont enregistré une baisse de la fréquentation de 2,6 %. Mais à certains endroits, la grève a beaucoup plus sévèrement touché les commerces. À Paris, la perte de chiffre d’affaires atteint 18 % selon Procos, et même 33 % près des gares. Ces chiffres sont d’autant moins bons que 2018 n’était pas une bonne année. Pour les enseignes de l’habillement, les ventes étaient déjà en recul de 20 %, du fait des « gilets jaunes » » résume Le Figaro

Une situation qui fait que les magasins jouent gros pour ces soldes d’hiver. Les réclames seront d’autant plus importantes que les ventes ont été décevantes cette année et que les invendus seront nombreux. Mais outre les tensions sociales fortes qui vont certainement continuer à avoir un impact, c’est le rapport aux soldes en général qui doit être remis en question. 

Les consommateurs ont changé de pratiques et les chiffres montrent bien que c’est de moins en moins un rendez-vous habituel pour nombre d’entre eux. Les ruées sur les magasins au début des soldes pour finir avec quasiment plus rien en promo à la fin du mois n’existent plus. De quoi susciter interrogations et pistes de réflexion. Ainsi, diminuer le temps des soldes pour créer des moments plus courts pourraient être une solution. Les commerçants miseraient moins gros et seraient ainsi moins impactés par des reculs.

Joseph Martin

Dans cet article : hiver, Le Figaro, soldes



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