Il faut vivre dans une grotte pour ne pas remarquer que les prix augmentent considérablement. Et à en croire l’Insee, ce n’est que le début. L’inflation va non seulement continuer, mais elle devrait atteindre des niveaux supérieurs à ce qui était anticipé. « Les prix vont poursuivre leur envolée au premier semestre. L'inflation devrait atteindre "entre 3% et 3,5%", a estimé l'Insee, mardi 8 février, après avoir déjà atteint 2,9% sur un an en janvier. Dans ses précédentes prévisions, publiées mi-décembre, l'Institut national de la statistique (Insee) tablait sur une inflation au-dessus de 2,6% pour le premier semestre 2022. Cette accélération de l'inflation devrait toutefois être contenue par les mesures mises en place pour soutenir le pouvoir d'achat des ménages (chèque énergie, indemnité inflation, blocage des prix du gaz, plafonnement de la hausse des prix de l'électricité). "Sans elles, la prévision d'inflation pour février aurait été rehaussée d'au moins un point de pourcentage", soit plus de 4%, évalue l'Insee », selon les éléments rapportés par FranceInfo.
Cette tendance à la hausse est connue depuis des mois et n’est pas une surprise. Mais le relèvement de son ampleur à quelques semaines de la dernière évaluation est inquiétant. D’autant plus que le même rapport de l’Insee a revu à la baisse ses prévisions concernant la croissance pour ce même semestre. « En ce qui concerne l'activité économique, l'Insee a légèrement abaissé (à 0,3%) sa prévision de croissance pour le premier trimestre, contre 0,4% précédemment, à cause de l'arrivée du variant Omicron. Mais ce ralentissement de l'économie, après la croissance de 0,7% au dernier trimestre 2021, ne devrait être que "temporaire". L'Insee a ainsi relevé de 0,1 point sa prévision de croissance pour le deuxième trimestre, à +0,6%, avec notamment une "lente dissipation" des difficultés d'approvisionnement. Il alerte toutefois sur les difficultés de recrutement, qui "atteignent des niveaux records" » continue la chaine publique d’informations.