Début juillet 2012, toute la direction de Barclays s’est trouvé sur la sellette. Président du conseil d’administration, Marcus Agius a été sommé de quitter ses fonctions. En tant que directeur général, Bob Diamond a bénéficié pour sa part d’un sursis dont l’issue ne laisse que peu de doute. Car, Barclays s’est en effet avérée coupable d’un scandale financier d’une gravité exceptionnelle.
Pour avoir manipulé à son avantage le taux interbancaire offert de la ville Londres – le LIBOR –, la célèbre banque britannique s’est vue condamnée par les autorités de régulation britanniques à payer une amende de 360 millions d’euros. Le LIBOR désigne les taux sur lesquels les banques de la City s’accordent pour organiser leur échange de devise. Calculé quotidiennement par la British Bankers’ Association (BBA) sur la base d’information fournie par les banques elles-mêmes, le LIBOR constitue la série de taux de référence pour ces institutions bancaires dans le cadre de leurs prêts à court et moyen terme ; le LIBOR dollars américains est à ce titre l’un des taux interbancaires plus utilisés au monde.
Entre 2006 et 2008, Barclays aurait régulièrement fourni des informations erronées à la BBA de façon à influencer le calcul du LIBOR en sa faveur. Un stratagème extrêmement dommageable à tous les niveaux de l’économie londonienne et mondiale puisque ce taux interbancaire est utilisé par de nombreuses banques qui le répercutent en dernier lieu sur leur clientèle composée d’entreprise et de particuliers. C’est quelque 270 000 milliards de produits financiers qui auraient ainsi été impactés par les manipulations frauduleuses du LIBOR par Barclays.
Triste constat pour la finance londonienne, Barclays n’est pas la seule banque à éveiller les soupçons. Des enquêtes parlementaires ont en effet été ouvertes afin d’examiner la situation d’autres grandes institutions telles que Citigroup, HSBC ou encore UBS. La révélation de la culpabilité de Barclays fait l’effet d’une bombe pour la réputation de la City. Le LIBOR est en effet l’un des taux les plus utilisés au monde et son association à un tel cas de fraude entache considérablement la crédibilité et l’image des acteurs de la finance londonienne. Par ailleurs, l’implication de la Royal Bank of Scotland – dont la majeure partie du capital a été racheté par l’État dans le cadre d’un plan de sauvetage au lendemain de la crise de 2008 – entretient la vindicte populaire : le scandale du LIBOR constitue une réplique du séisme de 2008 et une illustration d’une forme d’égoïsme financier que l’opinion publique britannique ne tolère plus.
En éclatant au grand jour au cours de mois de juin 2012, le scandale du LIBOR démontre une nouvelle fois l’immense portée des responsabilités des institutions bancaires. Se trouvant à la source du crédit qui constitue le carburant de la machine économie mondiale, les banques exercent une influence à tous les niveaux de l’économie. Chacune de leur prise de décision peut avoir des conséquences mondiales dramatiques et à plus forte raison lorsque ces décisions détournent à l’avantage d’un seul un mécanisme systémique tel que le calcul d’un taux interbancaire utilisé partout dans le monde. Analepse inattendue dans le fil de l’actualité financière, cette révélation a au moins un mérite : celui de rappeler à l’ensemble des acteurs de la finance mondiale que les standards éthiques qui pouvaient passer pour acceptables avant la crise de 2008 ne le sont plus aujourd’hui.
Pour avoir manipulé à son avantage le taux interbancaire offert de la ville Londres – le LIBOR –, la célèbre banque britannique s’est vue condamnée par les autorités de régulation britanniques à payer une amende de 360 millions d’euros. Le LIBOR désigne les taux sur lesquels les banques de la City s’accordent pour organiser leur échange de devise. Calculé quotidiennement par la British Bankers’ Association (BBA) sur la base d’information fournie par les banques elles-mêmes, le LIBOR constitue la série de taux de référence pour ces institutions bancaires dans le cadre de leurs prêts à court et moyen terme ; le LIBOR dollars américains est à ce titre l’un des taux interbancaires plus utilisés au monde.
Entre 2006 et 2008, Barclays aurait régulièrement fourni des informations erronées à la BBA de façon à influencer le calcul du LIBOR en sa faveur. Un stratagème extrêmement dommageable à tous les niveaux de l’économie londonienne et mondiale puisque ce taux interbancaire est utilisé par de nombreuses banques qui le répercutent en dernier lieu sur leur clientèle composée d’entreprise et de particuliers. C’est quelque 270 000 milliards de produits financiers qui auraient ainsi été impactés par les manipulations frauduleuses du LIBOR par Barclays.
Triste constat pour la finance londonienne, Barclays n’est pas la seule banque à éveiller les soupçons. Des enquêtes parlementaires ont en effet été ouvertes afin d’examiner la situation d’autres grandes institutions telles que Citigroup, HSBC ou encore UBS. La révélation de la culpabilité de Barclays fait l’effet d’une bombe pour la réputation de la City. Le LIBOR est en effet l’un des taux les plus utilisés au monde et son association à un tel cas de fraude entache considérablement la crédibilité et l’image des acteurs de la finance londonienne. Par ailleurs, l’implication de la Royal Bank of Scotland – dont la majeure partie du capital a été racheté par l’État dans le cadre d’un plan de sauvetage au lendemain de la crise de 2008 – entretient la vindicte populaire : le scandale du LIBOR constitue une réplique du séisme de 2008 et une illustration d’une forme d’égoïsme financier que l’opinion publique britannique ne tolère plus.
En éclatant au grand jour au cours de mois de juin 2012, le scandale du LIBOR démontre une nouvelle fois l’immense portée des responsabilités des institutions bancaires. Se trouvant à la source du crédit qui constitue le carburant de la machine économie mondiale, les banques exercent une influence à tous les niveaux de l’économie. Chacune de leur prise de décision peut avoir des conséquences mondiales dramatiques et à plus forte raison lorsque ces décisions détournent à l’avantage d’un seul un mécanisme systémique tel que le calcul d’un taux interbancaire utilisé partout dans le monde. Analepse inattendue dans le fil de l’actualité financière, cette révélation a au moins un mérite : celui de rappeler à l’ensemble des acteurs de la finance mondiale que les standards éthiques qui pouvaient passer pour acceptables avant la crise de 2008 ne le sont plus aujourd’hui.