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SNCF : Le gouvernement prêt à reprendre 35 milliards de la dette




Mardi 22 Mai 2018


Le gouvernement commence à donner des gages d’ouverture dans le bras de fer qui l’oppose aux syndicats de la SNCF. 35 milliards de dette sur les 47 milliards au total pourraient ainsi être repris à partir de 2020. En échange de cette reprise, le groupe doit progressivement aller vers l’équilibre économique.



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Est-ce que les syndicats vont saisir cette perche pour sortir vainqueur du bras de fer avec le gouvernement ? Alors que depuis des semaines les organisations syndicales sont démunies face à un pouvoir exécutif qui ne leur donne aucune marge de manœuvre, Matignon semble ouvrir un interstice sur la question de la reprise de la dette. Ce dossier est au cœur des revendications des syndicats qui depuis le début de la mobilisation demandent que l’Etat reprenne cette dette vertigineuse de 47 milliards d’euros. D’après les informations du quotidien Les Echos, le gouvernement serait sur le point de proposer une reprise de 35 milliards de la dette dont une première partie en 2020 puis l’autre en 2022.

Le Premier ministre Edouard Philippe, qui a évoqué au début du mois la reprise d'une partie "substantielle" de cette dette, doit recevoir successivement vendredi les syndicats de cheminots pour leur préciser les modalités retenues pour cette opération. L'évolution du groupe ferroviaire vers le statut de société anonyme imposant à SNCF Réseau de contenir sa dette en deçà de 10 à 12 milliards d'euros » estime un article Challenges qui s’appuie sur les informations du quotidien économique.

En échange de cette reprise de la dette, le gouvernement devrait camper sur ses positions de réformes et d’économies pour camper sur son objectif d’équilibre financier du groupe d’ici la fin du quinquennat. « La reprise au moins partielle de la dette figurait parmi les revendications des syndicats, qui mèneront mercredi et jeudi le onzième épisode de la grève en pointillé entamée le 3 avril et programmée jusqu'au 28 juin. Le Sénat doit entamer cette semaine l'examen du projet de loi "pour un nouveau pacte ferroviaire" contesté par les cheminots, dans lequel le gouvernement prévoit d'introduire par voie d'amendement certaines concessions faites aux organisations réformistes (CFDT et Unsa) pour tenter de mettre fin au conflit social le plus dur du début du quinquennat » contextualise le magazine économique.

Joseph Martin




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