A quelques mois de l’échéance présidentielle, la guerre des chiffres et des bilans est sur le point de faire rage. Dans ces conditions, le rapport de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) vient de publier une étude qui fait grincer des dents à l’Elysée et à Matignon. D’après ce rapport, durant le quinquennat, la présidence et les gouvernements successifs ont fait « le choix des entreprises plutôt que du pouvoir d’achat. »
Austérité avec pour effet baisse de la demande intérieure
Le centre de recherches de Sciences-Po dresse un bilan sans détour de la politique économique sous la présidence de François Hollande : « Si les auteurs rappellent que "le quinquennat de François Hollande s’est ouvert dans un contexte économique des plus défavorables", sur le plan de l'emploi, de la croissance et des déficits, ils estiment pourtant que "l’ampleur du choc fiscal en début de quinquennat, dont l’impact négatif sur la croissance avait été sous-estimé par le gouvernement, n’était pas compatible avec une baisse du chômage au cours de la première moitié du mandat." En clair, que les politiques inspirées par les gourous de l'austérité - réduction des déficits budgétaires couplée à une augmentation des impôts pour les ménages - ont eu des effets néfastes, voire nocifs » résume le magazine Marianne.
Plus intéressant encore, l’étude remet en question la politique d’austérité généralisée en début de quinquennat : « La consolidation budgétaire en France et en Europe a eu un impact négatif marqué, de 0,8 point par an en moyenne entre 2012 et 2017. La simultanéité des politiques d’austérité en Europe a amplifié leur impact récessif en déprimant la demande intérieure, mais aussi la demande extérieure. »
Plus intéressant encore, l’étude remet en question la politique d’austérité généralisée en début de quinquennat : « La consolidation budgétaire en France et en Europe a eu un impact négatif marqué, de 0,8 point par an en moyenne entre 2012 et 2017. La simultanéité des politiques d’austérité en Europe a amplifié leur impact récessif en déprimant la demande intérieure, mais aussi la demande extérieure. »