Après une acclimatation de quelques semaines, en vue de « prendre connaissance de l’entreprise et de ses défis » précise PSA, Carlos Tavares prendra donc la tête du second groupe automobile français. Le successeur désigné de Philippe Varin semble taillé pour le poste puisqu’il a effectué l’intégralité de son cursus honorum chez le concurrent Renault dont il a intégré les rangs en 1981. Natif de Lisbonne, Carlos Tavares intègre l’Ecole Centrale Paris (ECP) à la suite de son passage au lycée français. Le Président de l’association des élèves de la prestigieuse école, Patrick Roure, a d’ailleurs salué sa nomination en ces termes : « Notre camarade centralien apporte au constructeur sa connaissance fine du monde automobile ».
Ingénieur de formation, Carlos Tavares est avant tout un aficionado de sport automobile. Et toute sa carrière semble dessiner un trait d’union entre ces deux aspects de son profil. En 1983, alors qu’il est ingénieur chez Renault sur la R19, Carlos Tavares se lance, avec ses anciens collègues de promotion de l’ECP, Bruno Cébile et Arnaud Montagné, dans l’aventure du rallye automobile amateur, faute d’avoir eu la chance de devenir professionnel. Il continue d’ailleurs à courir régulièrement avec ses acolytes de « Clementeam ».
La voiture de son premier rallye n’est autre que le modèle sur lequel il a travaillé au tout début de sa carrière chez la marque au losange. À 23 ans, il entre en effet chez Renault en tant qu’ingénieur d’étude sur la R19. Il occupe différents postes à responsabilité sur différents projets, souvent capitaux pour la marque. Il est notamment impliqué dans le chantier de résurrection d’Alpine, la marque sportive qui a fait la gloire de Renault dans les rallyes des années 60 et 70, ainsi que dans le projet Mégane 2. Il est finalement nommé à la tête de Nissan Amérique entre 2005 et 2011, avant d’occuper le poste de directeur général délégué aux opérations en mai 2011, en remplacement de Patrick Pélata.
Mais ce nouveau poste ne lui suffit apparemment pas. Un de ses proches à la direction générale de Renault évoque un « sentiment d’insatisfaction face à un périmètre de compétence plus faible que celui de son prédécesseur ». Confirmant les rumeurs, Carlos Tavares confie à l’occasion d’une interview publiée par l’agence Bloomberg que « Toute personne qui a la passion de l'industrie automobile arrive à la conclusion qu'il y a un moment où vous avez l'énergie et l'appétit pour devenir numéro un ». Dont acte. L’homme n’a pas honte de ses ambitions qu’il trouve naturelles, mais chez Renault, on sait qu’elles sont incompatibles avec la reconduction attendue de Carlos Ghosn à la tête de l’alliance que ce dernier a mise sur pied.
Carlos Tavares quitte donc ses fonctions. Âgé de 55 ans, ce haut dirigeant que l’on décrit comme ambitieux, réfléchi et exigeant, était le sujet de rumeurs depuis quelques jours jusqu’à sa nomination à la tête de PSA : « Le conseil de surveillance a choisi Carlos Tavares pour succéder à l'actuel président du directoire. Dans ce but, Carlos Tavares siègera au directoire à compter du 1er janvier 2014 jusqu'à sa nomination à la présidence du directoire, dans le courant de l'année 2014 ».
Pressenti un moment par le Wall Street Journal pour prendre la tête de la firme de prestige Aston Martin, Carlos Tavares choisira finalement d’accepter la proposition de la famille Peugeot. C’est précisément pour ses qualités d’ingénieur, de manager et sa carrière parfaitement étrangère au groupe PSA qu’il semble avoir été le favori des actionnaires du groupe et a suscité la confiance de la famille Peugeot. Patrick Roure, Président de l’Association des Centraliens, souligne en outre « sa réputation d’excellent gestionnaire et son expérience d'alliances internationales entre constructeurs automobiles ».
Carlos Tavares semblait en effet être le candidat tout trouvé pour prendre la tête d’un groupe engagé dans des négociations avec Dongfeng au sujet d’une alliance stratégique, ainsi qu’avec l’État français qui a accordé une garantie à l’une de ses filiales bancaires. Au-delà de cela, il ne fait enfin aucun doute que son intérêt prononcé pour la mécanique fait de Carlos Tavares un interlocuteur de choix pour l’ensemble des parties prenantes de PSA, depuis ses salariés jusqu’à ses actionnaires, en passant par les clients de la marque qui réclament du rêve mécanique. Les actionnaires ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, puisque l’action PSA Peugeot-Citroën a enregistré le 25 novembre, jour de la nomination de Tavares, une des plus fortes hausses de la bourse de Paris.
Ingénieur de formation, Carlos Tavares est avant tout un aficionado de sport automobile. Et toute sa carrière semble dessiner un trait d’union entre ces deux aspects de son profil. En 1983, alors qu’il est ingénieur chez Renault sur la R19, Carlos Tavares se lance, avec ses anciens collègues de promotion de l’ECP, Bruno Cébile et Arnaud Montagné, dans l’aventure du rallye automobile amateur, faute d’avoir eu la chance de devenir professionnel. Il continue d’ailleurs à courir régulièrement avec ses acolytes de « Clementeam ».
La voiture de son premier rallye n’est autre que le modèle sur lequel il a travaillé au tout début de sa carrière chez la marque au losange. À 23 ans, il entre en effet chez Renault en tant qu’ingénieur d’étude sur la R19. Il occupe différents postes à responsabilité sur différents projets, souvent capitaux pour la marque. Il est notamment impliqué dans le chantier de résurrection d’Alpine, la marque sportive qui a fait la gloire de Renault dans les rallyes des années 60 et 70, ainsi que dans le projet Mégane 2. Il est finalement nommé à la tête de Nissan Amérique entre 2005 et 2011, avant d’occuper le poste de directeur général délégué aux opérations en mai 2011, en remplacement de Patrick Pélata.
Mais ce nouveau poste ne lui suffit apparemment pas. Un de ses proches à la direction générale de Renault évoque un « sentiment d’insatisfaction face à un périmètre de compétence plus faible que celui de son prédécesseur ». Confirmant les rumeurs, Carlos Tavares confie à l’occasion d’une interview publiée par l’agence Bloomberg que « Toute personne qui a la passion de l'industrie automobile arrive à la conclusion qu'il y a un moment où vous avez l'énergie et l'appétit pour devenir numéro un ». Dont acte. L’homme n’a pas honte de ses ambitions qu’il trouve naturelles, mais chez Renault, on sait qu’elles sont incompatibles avec la reconduction attendue de Carlos Ghosn à la tête de l’alliance que ce dernier a mise sur pied.
Carlos Tavares quitte donc ses fonctions. Âgé de 55 ans, ce haut dirigeant que l’on décrit comme ambitieux, réfléchi et exigeant, était le sujet de rumeurs depuis quelques jours jusqu’à sa nomination à la tête de PSA : « Le conseil de surveillance a choisi Carlos Tavares pour succéder à l'actuel président du directoire. Dans ce but, Carlos Tavares siègera au directoire à compter du 1er janvier 2014 jusqu'à sa nomination à la présidence du directoire, dans le courant de l'année 2014 ».
Pressenti un moment par le Wall Street Journal pour prendre la tête de la firme de prestige Aston Martin, Carlos Tavares choisira finalement d’accepter la proposition de la famille Peugeot. C’est précisément pour ses qualités d’ingénieur, de manager et sa carrière parfaitement étrangère au groupe PSA qu’il semble avoir été le favori des actionnaires du groupe et a suscité la confiance de la famille Peugeot. Patrick Roure, Président de l’Association des Centraliens, souligne en outre « sa réputation d’excellent gestionnaire et son expérience d'alliances internationales entre constructeurs automobiles ».
Carlos Tavares semblait en effet être le candidat tout trouvé pour prendre la tête d’un groupe engagé dans des négociations avec Dongfeng au sujet d’une alliance stratégique, ainsi qu’avec l’État français qui a accordé une garantie à l’une de ses filiales bancaires. Au-delà de cela, il ne fait enfin aucun doute que son intérêt prononcé pour la mécanique fait de Carlos Tavares un interlocuteur de choix pour l’ensemble des parties prenantes de PSA, depuis ses salariés jusqu’à ses actionnaires, en passant par les clients de la marque qui réclament du rêve mécanique. Les actionnaires ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, puisque l’action PSA Peugeot-Citroën a enregistré le 25 novembre, jour de la nomination de Tavares, une des plus fortes hausses de la bourse de Paris.