Prêt-à-porter : Pimkie en perte de vitesse durcit son plan économique

Pimkie accélère son plan économique. L'enseigne a annoncé la fermeture prochaine de 36 magasins supplémentaires, portant ainsi leur nombre total à une centaine pour l'année 2024. Autrement dit, l'enseigne de prêt-à-porter va réduire de moitié sa présence en France. Son objectif ? Atteindre les 150 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2024, contre 200 millions en 2023.

La direction de Pimkie, sous la houlette de ses nouveaux actionnaires, a été contrainte de prendre des mesures drastiques pour sauvegarder sa viabilité économique. Le plan de restructuration, mis en œuvre pour redresser les résultats financiers déclinants, vise à réduire significativement les coûts fixes en fermant les points de vente les moins performants. Cette restructuration implique 36 % des salariés de l'enseigne de prêt-à-porter. Autrement dit, 450 emplois vont être supprimés.

La crise traversée par Pimkie n'est pas un cas isolé. Elle s'inscrit dans une tendance plus large qui affecte l'ensemble du secteur du prêt-à-porter . Des enseignes emblématiques comme Camaïeu, Gap France ou André ont subi de plein fouet les conséquences d'un marché en mutation. Les causes sont multiples : la pandémie a profondément modifié les habitudes des consommateurs, qui ne cessent de se détourner des magasins physiques au profit du commerce en ligne. À cela s'ajoute l'inflation, qui a conduit à l'augmentation des coûts énergétiques et des matières premières, ainsi que la hausse des loyers et des salaires. Enfin, citons la croissance exponentielle du marché de seconde main.  

Dans ce contexte, Pimkie tente de s'adapter et de se réinventer. L'enseigne s'est notamment affiliée avec 14 magasins de l'enseigne chinoise Miniso, spécialisée dans les accessoires. Une stratégie qui vise à diversifier les activités de l'entreprise et qui s'inscrit dans un effort plus large pour renouveler l'attrait de la marque, notamment auprès d'une clientèle plus jeune.