2020 s’annonce comme une année économique de tous les dangers. Alors que les cours boursiers font du yoyo après des baisses records et des mouvements de panique sur les marchés financiers, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prédit une année secouée. « La demande mondiale de pétrole devrait baisser cette année pour la première fois depuis 2009 alors que l'économie mondiale est ralentie par l'épidémie de coronavirus partie de Chine, a prédit lundi l'Agence internationale de l'énergie. L'AIE s'attend désormais à une demande de 99,9 millions de barils par jour (bpj) en 2020, soit près d'un million de bpj de moins que dans sa précédente prévision. Cela représenterait une contraction de 90.000 bpj par rapport à 2019. Une fois passé ce choc, elle prédit un rebond en 2021 avec une hausse de la demande de 2,1 millions de bpj » nous apprend Boursorama, s’appuyant sur une dépêche de Reuters.
Cette annonce a eu lieu alors que les cours de l’or noir étaient en chute libre. Moins 20 points ce lundi 9 mars. « Parallèlement aux craintes sur la demande liées au coronavirus, l'Arabie saoudite a décidé au cours du week-end de relancer une guerre des prix et de relever son offre sur le marché face au refus de la Russie d'une nouvelle baisse coordonnée de la production. Face à cette situation, Fatih Birol, directeur de l'AIE, a prévenu que "jouer à la roulette russe sur les marchés pétroliers pourrait bien avoir de graves conséquences".Il a notamment évoqué un arrêt des nouveaux projets dans le schiste aux Etats-Unis en cas de baril à moins de 25 dollars. Le brut léger américain se traitait lundi en fin de matinée à environ 32 dollars et le Brent de la mer du Nord à un peu plus de 35 dollars » précise l’agence de presse économique. Uniquement pour le premier trimestre, l’AIE estime à 3,5 millions de barils par jour l’excès d’offre.