Avec le site Les PME Exportent
Les chiffres indiquent plus que clairement l’avantage écrasant des PME d’outre-Rhin par rapport à celles de notre pays, que ce soit en nombres d’exportateurs (plus de 300 000 versus 92 000 en 2009) en volumes exportés (50 % des exportations industrielles sont le fait des PME allemandes, le double du pourcentage réalisé par les PME françaises…).
On se contente dans la plupart des cas de mettre en avant des causes sommaires, immuables et rituelles : la meilleure spécialisation de l’économie allemande à l’international, sa meilleure orientation géographique, et la taille beaucoup plus conséquente des PME allemandes par rapport aux françaises.
Ces explications ne sont pas satisfaisantes parce qu’elles ne tiennent pas compte de la réalité des faits.
Tordons le cou à cet argument quasi officiel celui de la taille des PME. Les entreprises allemandes exportent quelle que soit leur taille. Prenons un exemple, les entreprises employant de 20 à 99 salariés. 25 % d’entre elles exportent en moyenne 33 % de leur chiffre d’affaires (les françaises font plus de deux fois moins bien). Il en est de même au niveau des TPE… En réalité c’est parce qu’elles sont tournées à l’international que les PME allemandes croissent et atteignent des tailles critiques.
La spécialisation, l’orientation géographique constituent des caractéristiques faiblement explicatives, selon l’étude réalisée par le CAE elles ne comptent que pour 10 % dans l’écart entre les deux pays…
L’histoire vient corroborer ce constat. Jusqu’en 2000, l’évolution de l’export des PME allemandes et françaises était parallèle. Or à cette époque déjà la spécialisation, l’orientation géographique étaient jugées plus favorables aux entreprises allemandes. C’est à partir de cette date que les PME françaises décrochent. Pourquoi ? Parce que depuis une dizaine d’années, toutes les entreprises allemandes, cela inclut les entreprises petites et moyennes fortement intégrées et verticalisées, vont prendre un virage stratégique décisif.
Elles vont de plus en plus importer (l’Allemagne devient le 2ème importateur mondial), notamment des biens intermédiaires, pour pouvoir créer plus de valeur, être plus compétitives sur les marchés étrangers et limiter les délocalisations. Elles se sont mondialisées, en s’appuyant entre autres sur leur « arrière cour traditionnelle » les PECO . Cette politique d’outsourcing porte un nom en Allemagne « l’économie de bazar ». C’est elle qui est le fer de lance de la percée irrésistible ces dernières années de notre voisin sur les marchés mondiaux.
L’autre facteur déterminant est le savoir-faire individuel des entreprises.
Les PME de notre pays ont décroché sur le marché allemand. Nos échanges avec ce pays se soldent par le deuxième déficit de notre balance commerciale (- 15 milliards d’euros en 2009). Pour bien comprendre ce qui fait différence désormais entre un grand nombre d’entreprises françaises et allemandes, c’est leur façon de procéder. Pour les Allemands il faut être efficace apporter un plus mesurable, concevoir et suivre une véritable stratégie ne rien laisser au hasard c’est la rigueur de la démarche qui fait la réussite dans les pays extérieurs. On sait que trop de PME françaises, quant à elles, n’appliquent pas suffisamment ces préceptes.
La manière dont les dirigeants de PME allemandes jugent leurs homologues français est éclairante. Ils ne comprennent pas pourquoi certains d’entre eux veulent vendre en Allemagne car ils n’apportent aucun avantage sérieux par rapport à l’existant. Ils reprochent à nos décideurs d’être opportunistes, de ne pas avoir une vision à moyen terme à laquelle ils se tiennent (la stratégie toujours la stratégie…).
Si les PME allemandes sont considérées comme le référent sur tous les marchés et ont largement participé à faire de l’Allemagne ces dernières années le premier exportateur du monde, encore faut-il savoir analyser et isoler les véritables causes de cette réussite : transformer la mondialisation en opportunité par un outsourcing systématique, investir dans la durée dans une démarche compétitive.
Les chiffres indiquent plus que clairement l’avantage écrasant des PME d’outre-Rhin par rapport à celles de notre pays, que ce soit en nombres d’exportateurs (plus de 300 000 versus 92 000 en 2009) en volumes exportés (50 % des exportations industrielles sont le fait des PME allemandes, le double du pourcentage réalisé par les PME françaises…).
On se contente dans la plupart des cas de mettre en avant des causes sommaires, immuables et rituelles : la meilleure spécialisation de l’économie allemande à l’international, sa meilleure orientation géographique, et la taille beaucoup plus conséquente des PME allemandes par rapport aux françaises.
Ces explications ne sont pas satisfaisantes parce qu’elles ne tiennent pas compte de la réalité des faits.
Tordons le cou à cet argument quasi officiel celui de la taille des PME. Les entreprises allemandes exportent quelle que soit leur taille. Prenons un exemple, les entreprises employant de 20 à 99 salariés. 25 % d’entre elles exportent en moyenne 33 % de leur chiffre d’affaires (les françaises font plus de deux fois moins bien). Il en est de même au niveau des TPE… En réalité c’est parce qu’elles sont tournées à l’international que les PME allemandes croissent et atteignent des tailles critiques.
La spécialisation, l’orientation géographique constituent des caractéristiques faiblement explicatives, selon l’étude réalisée par le CAE elles ne comptent que pour 10 % dans l’écart entre les deux pays…
L’histoire vient corroborer ce constat. Jusqu’en 2000, l’évolution de l’export des PME allemandes et françaises était parallèle. Or à cette époque déjà la spécialisation, l’orientation géographique étaient jugées plus favorables aux entreprises allemandes. C’est à partir de cette date que les PME françaises décrochent. Pourquoi ? Parce que depuis une dizaine d’années, toutes les entreprises allemandes, cela inclut les entreprises petites et moyennes fortement intégrées et verticalisées, vont prendre un virage stratégique décisif.
Elles vont de plus en plus importer (l’Allemagne devient le 2ème importateur mondial), notamment des biens intermédiaires, pour pouvoir créer plus de valeur, être plus compétitives sur les marchés étrangers et limiter les délocalisations. Elles se sont mondialisées, en s’appuyant entre autres sur leur « arrière cour traditionnelle » les PECO . Cette politique d’outsourcing porte un nom en Allemagne « l’économie de bazar ». C’est elle qui est le fer de lance de la percée irrésistible ces dernières années de notre voisin sur les marchés mondiaux.
L’autre facteur déterminant est le savoir-faire individuel des entreprises.
Les PME de notre pays ont décroché sur le marché allemand. Nos échanges avec ce pays se soldent par le deuxième déficit de notre balance commerciale (- 15 milliards d’euros en 2009). Pour bien comprendre ce qui fait différence désormais entre un grand nombre d’entreprises françaises et allemandes, c’est leur façon de procéder. Pour les Allemands il faut être efficace apporter un plus mesurable, concevoir et suivre une véritable stratégie ne rien laisser au hasard c’est la rigueur de la démarche qui fait la réussite dans les pays extérieurs. On sait que trop de PME françaises, quant à elles, n’appliquent pas suffisamment ces préceptes.
La manière dont les dirigeants de PME allemandes jugent leurs homologues français est éclairante. Ils ne comprennent pas pourquoi certains d’entre eux veulent vendre en Allemagne car ils n’apportent aucun avantage sérieux par rapport à l’existant. Ils reprochent à nos décideurs d’être opportunistes, de ne pas avoir une vision à moyen terme à laquelle ils se tiennent (la stratégie toujours la stratégie…).
Si les PME allemandes sont considérées comme le référent sur tous les marchés et ont largement participé à faire de l’Allemagne ces dernières années le premier exportateur du monde, encore faut-il savoir analyser et isoler les véritables causes de cette réussite : transformer la mondialisation en opportunité par un outsourcing systématique, investir dans la durée dans une démarche compétitive.