Quels sont les objectifs de l’Union européenne ?
Le transport lourd représente une part importante des émissions de CO₂ en Europe, et les nouvelles normes imposées par l’Union européenne visent une réduction massive d’ici 2030. L’objectif est clair : un tiers des nouveaux camions mis en circulation devront être électriques ou à hydrogène. Pour y parvenir, il ne suffit pas d’innover sur le produit, il faut aussi garantir des infrastructures adaptées et des incitations économiques suffisamment intéressantes pour les transporteurs.
Or, le marché actuel ne suit pas la cadence imposée par les ambitions climatiques. La part des poids lourds zéro émission reste marginale, avec seulement 2,3 % des immatriculations en 2024. Cette adoption limitée s’explique par plusieurs freins structurels selon l’ACEA : des véhicules encore coûteux, une infrastructure de recharge et de ravitaillement largement insuffisante et un cadre réglementaire déséquilibré qui mise essentiellement sur l’offre, sans véritable soutien à la demande.
Or, le marché actuel ne suit pas la cadence imposée par les ambitions climatiques. La part des poids lourds zéro émission reste marginale, avec seulement 2,3 % des immatriculations en 2024. Cette adoption limitée s’explique par plusieurs freins structurels selon l’ACEA : des véhicules encore coûteux, une infrastructure de recharge et de ravitaillement largement insuffisante et un cadre réglementaire déséquilibré qui mise essentiellement sur l’offre, sans véritable soutien à la demande.
Camions électriques : comment accélérer la transition ?
L’ACEA, dans son document publié le 11 février 2025, insiste sur la nécessité d’une approche plus globale. D’abord, les grands donneurs d’ordre du transport et de la logistique ont un rôle clé à jouer dans l’accélération du déploiement des véhicules propres. En intégrant des critères environnementaux dans leurs appels d’offres, ils pourraient générer une demande soutenue et sécuriser des investissements pour les transporteurs. Aujourd’hui, ces derniers hésitent à électrifier leurs flottes faute de visibilité sur la rentabilité à moyen terme.
Les pouvoirs publics ont également un levier stratégique à actionner avec la tarification routière différenciée. La directive Eurovignette, qui permet aux États membres d’exonérer temporairement de péage les camions zéro émission, constitue un outil de compétitivité à ne pas négliger. Pourtant, cette exonération est censée prendre fin en 2025, ce qui risque d’alourdir les coûts d’exploitation des entreprises ayant investi dans ces technologies. L’ACEA plaide pour une prolongation jusqu’en 2030 afin d’amortir la transition et d’envoyer un signal clair au marché.
Les pouvoirs publics ont également un levier stratégique à actionner avec la tarification routière différenciée. La directive Eurovignette, qui permet aux États membres d’exonérer temporairement de péage les camions zéro émission, constitue un outil de compétitivité à ne pas négliger. Pourtant, cette exonération est censée prendre fin en 2025, ce qui risque d’alourdir les coûts d’exploitation des entreprises ayant investi dans ces technologies. L’ACEA plaide pour une prolongation jusqu’en 2030 afin d’amortir la transition et d’envoyer un signal clair au marché.
Développer les infrastructures pour l’électrique
L’infrastructure constitue un autre défi de taille. À ce jour, l’Europe ne dispose que d’une fraction des bornes de recharge haute puissance et des stations hydrogène nécessaires. Pour atteindre les objectifs de déploiement, il faudrait 50 000 bornes publiques, dont 35 000 compatibles avec la recharge mégawatt (MCS), ainsi que 2 000 stations hydrogène. Sans un plan de déploiement rapide, la viabilité des flottes électriques et hydrogène sera compromise, ce qui ralentirait la transition de l’ensemble de la chaîne logistique.
L’enjeu est aussi industriel. La compétition mondiale s’intensifie, notamment avec la montée en puissance des constructeurs asiatiques sur le segment des bus et bientôt des camions. Pour éviter une dépendance aux technologies importées, l’ACEA recommande une approche stratégique visant à structurer une chaîne de valeur européenne, depuis la production des batteries jusqu’à l’industrialisation des véhicules et des infrastructures de recharge.
L’enjeu est aussi industriel. La compétition mondiale s’intensifie, notamment avec la montée en puissance des constructeurs asiatiques sur le segment des bus et bientôt des camions. Pour éviter une dépendance aux technologies importées, l’ACEA recommande une approche stratégique visant à structurer une chaîne de valeur européenne, depuis la production des batteries jusqu’à l’industrialisation des véhicules et des infrastructures de recharge.