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Tandis que les occidentaux se détournent totalement ou en grande partie du pétrole russe, les pays exportateurs réunis au sein de l’Opep négocient avec Moscou. Il faut dire que l’enjeu est de taille et que la flambée des prix poussent à trouver un consensus pour juguler le phénomène. « Depuis le jeudi 2 juin, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés affichent un nouvel objectif : la mise sur le marché de 648 000 barils supplémentaires par jour au mois de juillet, pour un total quotidien de 43 millions d’unités. C’est davantage que la hausse mensuelle depuis le trimestre dernier (+ 432 000 barils par jour), et plus encore que celle depuis l’été 2021 (+ 400 000), après des réductions draconiennes dues au Covid-19. L’alliance informelle, dite OPEP+, se trouve dans l’embarras. Comment garder dans ses rangs la Russie, nouvel allié depuis 2016 et principal exportateur mondial avec l’Arabie saoudite, alors même que le Kremlin fait désormais l’objet de sanctions pour avoir envahi l’Ukraine ? Lundi 30 mai, après les Etats-Unis et le Royaume-Uni, les pays de l’Union européenne se mettaient d’accord : ils entendent sabrer d’environ 90 % leurs importations de pétrole russe d’ici à la fin de 2022 » résume Le Monde.
Ce début de consensus ne cache pas les différences très importantes d’intérêts et de stratégie. Car pour la Russie, l’enjeu est de réorienter ses exportations vers l’Asie tandis que pour les occidentaux il faut sécuriser l’approvisionnement tout en limitant la flambée des prix.
« Pour éviter de mettre en cause l’allié moscovite, l’OPEP parle d’ailleurs par périphrase quand il s’agit de la guerre. Dans un rapport de mai, elle s’attend à une demande mondiale en hausse malgré « les développements géopolitiques en cours en Europe de l’Est ». La barre des 100 millions de barils quotidiens pourrait être dépassée au troisième trimestre, et le niveau annuel de la demande reviendrait à celui de 2019, soit avant la pandémie due au Covid-19. Sous l’impulsion des Saoudiens et des Russes, les vingt-trois pays de l’OPEP+ détiennent environ la moitié de la production mondiale d’or noir » continue Le Monde. Une situation qui préoccupe les États-Unis, non membre de l’Opep, et qui explique en grande partie la visite imminente du président américain en Arabie.
Ce début de consensus ne cache pas les différences très importantes d’intérêts et de stratégie. Car pour la Russie, l’enjeu est de réorienter ses exportations vers l’Asie tandis que pour les occidentaux il faut sécuriser l’approvisionnement tout en limitant la flambée des prix.
« Pour éviter de mettre en cause l’allié moscovite, l’OPEP parle d’ailleurs par périphrase quand il s’agit de la guerre. Dans un rapport de mai, elle s’attend à une demande mondiale en hausse malgré « les développements géopolitiques en cours en Europe de l’Est ». La barre des 100 millions de barils quotidiens pourrait être dépassée au troisième trimestre, et le niveau annuel de la demande reviendrait à celui de 2019, soit avant la pandémie due au Covid-19. Sous l’impulsion des Saoudiens et des Russes, les vingt-trois pays de l’OPEP+ détiennent environ la moitié de la production mondiale d’or noir » continue Le Monde. Une situation qui préoccupe les États-Unis, non membre de l’Opep, et qui explique en grande partie la visite imminente du président américain en Arabie.