Photo par Kowalski
L’Élysée a certes démenti les rumeurs ébruitées par la presse allemande ce mardi 28 janvier. Mais Peter Hartz mérite que l’on s’attarde sur son parcours, compte tenu de la sensibilité dont les observateurs font preuve à son endroit. Qui est donc en effet cette figure de l’économie et de la politique allemande ? Avant toute chose, il convient de rappeler que Peter Hartz est un gestionnaire d’entreprise chevronné. Ancien directeur des ressources humaines du groupe Volkswagen, il a également siégé au directoire du fameux constructeur automobile allemand. En France toutefois, il est surtout connu pour son implication durant les mandats de Gerhard Schröder.
En 2002 en effet, le chancelier allemand lui confie la lourde tâche de conduire la réforme du marché du travail national. L’Allemagne, « homme malade de l’Europe » de l’époque, est au plus bas économiquement. Pour relancer une croissance au point mort et remettre au travail quelque quatre millions de chômeurs allemands, Peter Hartz conçoit l’Agenda 2010. Cet Agenda se présentera comme une série de réformes du marché du travail et de l’État providence allemand qui portent depuis son nom. Avec ces réformes, Peter Hartz a notamment restructuré les agences pour l’emploi du pays, abaissé la rémunération minimum des salariés, la durée maximum d’indemnisation des chômeurs, et ouvert la voie au développement des minijobs.
Dans une interview donnée au Point, Peter Hartz justifie l’intérêt de ces mesures : « ces réformes ne sont pas les seules raisons du retour de l’Allemagne à meilleurs fortunes », avance-t-il, « mais les chiffres sont là : le taux de chômage est tombé à 5,5% de la population active, tandis que les régimes d’assurance-chômage, de retraite et d’assurance maladie son désormais excédentaire ».
Et à ses détracteurs qui l’accusent d’avoir contribué à paupériser les couches sociales les plus économiquement défavorisées, Peter Hartz assure que la faute en revient à l’administration de l’époque qui n’a pas tenu compte de toutes ses préconisations. « Pour les personnes sans emploi, n’ayant plus droit aux indemnités chômage, nous estimions que le minimum social permettant de vivre décemment devait être supérieur à 500 euros par mois », explique-t-il au Point, « le gouvernement a choisi de fixer un montant plus faible, légèrement inférieur à 400 euros ».
De fait, Peter Hartz incarne aujourd’hui tout ce que la France est tentée de faire pour résoudre ses propres problèmes tout en hésitant à se lancer dans une politique tranchant aussi radicalement avec les canons de l’État-providence. C’est certainement pour cette raison que la venue de Peter Hartz à l’Élysée a suscité autant d’intérêt de la part des médias de part et d’autre du Rhin. Car le revirement politique annoncé par François Hollande, s’il est loin d’être encore véritablement engagé, rappelle d’ores et déjà beaucoup le volte-face opéré il y a quelques années de cela par le social-démocrate Gerhard Schröder.
En 2002 en effet, le chancelier allemand lui confie la lourde tâche de conduire la réforme du marché du travail national. L’Allemagne, « homme malade de l’Europe » de l’époque, est au plus bas économiquement. Pour relancer une croissance au point mort et remettre au travail quelque quatre millions de chômeurs allemands, Peter Hartz conçoit l’Agenda 2010. Cet Agenda se présentera comme une série de réformes du marché du travail et de l’État providence allemand qui portent depuis son nom. Avec ces réformes, Peter Hartz a notamment restructuré les agences pour l’emploi du pays, abaissé la rémunération minimum des salariés, la durée maximum d’indemnisation des chômeurs, et ouvert la voie au développement des minijobs.
Dans une interview donnée au Point, Peter Hartz justifie l’intérêt de ces mesures : « ces réformes ne sont pas les seules raisons du retour de l’Allemagne à meilleurs fortunes », avance-t-il, « mais les chiffres sont là : le taux de chômage est tombé à 5,5% de la population active, tandis que les régimes d’assurance-chômage, de retraite et d’assurance maladie son désormais excédentaire ».
Et à ses détracteurs qui l’accusent d’avoir contribué à paupériser les couches sociales les plus économiquement défavorisées, Peter Hartz assure que la faute en revient à l’administration de l’époque qui n’a pas tenu compte de toutes ses préconisations. « Pour les personnes sans emploi, n’ayant plus droit aux indemnités chômage, nous estimions que le minimum social permettant de vivre décemment devait être supérieur à 500 euros par mois », explique-t-il au Point, « le gouvernement a choisi de fixer un montant plus faible, légèrement inférieur à 400 euros ».
De fait, Peter Hartz incarne aujourd’hui tout ce que la France est tentée de faire pour résoudre ses propres problèmes tout en hésitant à se lancer dans une politique tranchant aussi radicalement avec les canons de l’État-providence. C’est certainement pour cette raison que la venue de Peter Hartz à l’Élysée a suscité autant d’intérêt de la part des médias de part et d’autre du Rhin. Car le revirement politique annoncé par François Hollande, s’il est loin d’être encore véritablement engagé, rappelle d’ores et déjà beaucoup le volte-face opéré il y a quelques années de cela par le social-démocrate Gerhard Schröder.