Depuis l’affaire Ghosn, la stratégie de Nissan est de plus en plus claire. Elle a pris un nouveau tournant de clarté si l’on en croit les informations de Reuters : « Le constructeur automobile japonais Nissan Motor Co Ltd presse son partenaire français Renault SA de réduire autant que possible la participation qu'il détient dans son capital et pourrait envisager de lever de l'argent frais pour racheter les titres, a-t-on appris dimanche d'une source au fait du dossier. Nissan souhaiterait que la participation de Renault passe de 43% à 15% idéalement, ce qui correspondrait à la participation que lui-même détient chez Renault, a précisé cette source qui a souhaité rester anonyme. »
L’agence de presse explique que cette stratégie de Nissa a été explicitée alors que Renault cherche à faire investir son partenaire historique dans sa société dédiée aux véhicules électriques. « Le Wall Street Journal a été le premier média à signaler le souhait de Nissan de racheter les parts de Renault, vendredi. L'agence de presse Bloomberg a précisé par la suite que, selon d'autres personnes familières du dossier, Renault était ouvert à cette transaction. Renault souhaite scinder les activités liées aux véhicules électriques et aux moteurs à combustion afin de rattraper son retard dans le domaine face à des concurrents tels que Tesla et Volkswagen. Renault prévoit de dévoiler un plan détaillé pour cette nouvelle entité cet automne. Le directeur général de Renault, Luca de Meo, doit assister dimanche au Grand Prix de Formule 1 du Japon à Suzuka, ce qui devrait lui donner l'occasion de s'entretenir avec son homologue japonais, Makoto Uchida, a dit à Reuters une autre source » ajoutait Reuters avant le week-end, et sans commentaire officiel des deux compagnies.
Les nouveaux équilibres devraient être négociés et financés d’ici le mois prochain, à l’occasion de l’annonce par le DG de Renault des projets du groupe.