Un peu comme une leçon en accéléré sur l’engrenage de l’inflation. Il suffit de lire les annonces des grands groupes ces dernières semaines sur leur premier trimestre 2023 pour comprendre pourquoi tout coute plus cher. « Michelin a fait état mercredi d'une croissance d'environ 7% de ses ventes consolidées au premier trimestre, un effet prix-mix positif de 12,3% pour le fabricant de pneumatiques premium ayant compensé des volumes victimes du déstockage et de l'arrêt des activités russes » annonce Reuters .
Comme Renault la semaine dernière ou de nombreuses autres compagnies, c’est la hausse des prix qui a été le levier pour des résultats solides. Avec pour objectif de surmonter un contexte compliqué. « Comme de nombreuses sociétés présentes en Russie, le groupe clermontois avait annoncé en juin dernier, quelques mois après l'invasion de l'Ukraine, son intention de céder d'ici la fin 2022 ses activités sur le sol russe à son management local. Cette piste a été abandonnée depuis en raison de difficultés dans sa mise en oeuvre, et Michelin a engagé à la place des discussions avec un acteur local, qui sont toujours en cours.. L'arrêt de l'activité russe a contribué pour un quart à la baisse de 6,6% des volumes enregistrés au premier trimestre, a dit le groupe dans un communiqué. Lors d'une téléconférence avec les analystes, le directeur financier Yves Chapot a précisé que l'impact atteignait un tiers pour les volumes des seules activités liées aux véhicules passagers » résume l’agence de presse.
Ces derniers mois, quasiment toutes les stratégies commerciales des grands groupes internationaux ont inclus un paramètre augmentation des prix. Laissant par ailleurs planer le doute autour de l’effet d’aubaine qui existe quand les consommateurs sont abreuvés à longueur de journées d’augmentations en tous genres. Une de plus ou de moins n’empêche pas d’acheter, même si les conséquences de ces hausses qui se répercutent les unes sur les autres et ont d’inquiétantes conséquences sur l’économie.