Michael Bloomberg défie Donald Trump, pour une élection entre milliardaires

Il a clairement des arguments en sa faveur. Hillary Clinton était une caricature des défauts des politiques américains en 2016. Joe Biden a déjà été aux commandes ( Vice président de Barak Obama) et a multiplié les maladresses depuis qu’il a déclaré sa campagne. Quant à Elizabeth Warren et Bernie Sanders, leur positionnement très à gauche serait un repoussoir pour nombre d’Américains. Dans ce contexte, Michael Bloomberg pourrait effectivement avoir un coup à jouer.

L’ancien maire de New York, milliardaire avec une fortune estimée à 55 milliards de dollars pourrait être une solution intéressante pour le parti démocrate. Alors que la vision « tout sauf Trump » est le plus populaire dans l’électorat du parti d’opposition, c’est le candidat le plus à même de capitaliser sur cette dynamique tout en ne dégageant pas les mêmes ondes négatives que Hillary Clinton lors de sa défaite.

Avec un positionnement de centriste, il Bloomberg pourrait être moins repoussoir que les grands favoris des sondages, Biden, Warren et Sanders. Le premier parce qu’il partage le bilan Obama contre lequel Trump a bataillé avec le succès qu’on lui connait. Les deux derniers parce qu’ils représentent une gauche américaine contre laquelle le président actuel tape régulièrement avec tout autant de succès du point de vue sa popularité. 

« Un spot de campagne diffusé sur les réseaux sociaux rappelle le parcours de Michael Bloomberg -« un gamin de la classe moyenne qui a dû travailler pour payer ses études», assène une voix off sur une mélodie de piano. Le film, également diffusé en espagnol, insiste sur les engagements du milliardaire, élu à trois reprises maire de New York, un bastion démocrate, et très engagé ces dernières années dans des campagnes contre les armes à feu » rapporte Paris Match. Un dernier engagement très clivant qui pourrait être, à condition que Bloomberg parvienne à créer une adhésion, une opposition franche contre Trump qui à une époque ne tarissait pas d’éloges quand il était maire.

Mais avec une fortune personnelle bien plus importante que le président actuel et un positionnement très social, l’opposition rhétorique pourrait être une chance pour le parti démocrate de renverser la vapeur. On en est encore loin mais grâce à ses moyens financiers très importants  - il vient de dépenser 31 millions de dollars dans cette première campagne de candidature – tout est possible.