Encore une fois personne n'aura rien vu venir. Et pourtant les signes sont là qui auraient dû alerter depuis longtemps nombre d'observateurs et en premier lieu ceux qui prétendent parler au nom des entreprises et des salariés et nous ont expliqué que la crise était derrière nous :
- explosion du prix des matières premières agricoles depuis le printemps 2010,
- puis des matières premières au second semestre 2010,
- enfin l'accélération de la montée des prix du pétrole ces derniers mois.
Autant de mise sous tension des approvisionnements des entreprises qui, dans leur grande majorité, n'ont pas pu répercuter ces hausses dans leurs prix de vente. Il en résulte une contraction de leur marge et donc, une augmentation des besoins de trésorerie que les banques ne sont toujours pas prêtes à soutenir.
Mêmes causes, mêmes effets
Il y a fort à craindre que les défaillances d'entreprises et la destruction d'emplois fassent leur retour dès ce premier trimestre et au plus tard avant l'été. Les premiers chiffres des défaillances d'entreprises pour l'année 2011 qui seront publiés au mois d'avril devront donc être scrutés à la loupe.
D'autant que c'est à cette même période, que la Banque Centrale Européenne a annoncé vouloir augmenter ses taux, décision qui touchera les financements court-terme, ceux-là même auxquels ont recours les entreprises pour faire face à une dégradation de leur environnement économique.
Le renchérissement du loyer de l'argent au moment où les entreprises vont en avoir le plus besoin, s'il devait être maintenu sans aucune mesure d'accompagnement sur le financement des entreprises et de l'économie réelle, aura le même effet que la perte de confiance fin 2007 - début 2008 et qui s'était traduit par l'assèchement du crédit par manque de confiance entre les banques. En 2011, ce sera par manque de capacité des entreprises à garantir le loyer de l'argent demandé. En tout état de cause, ce seront en premier lieu les Très Petites Entreprises qui ne seront pas financées qui seront mises en difficulté, avant que le malaise ne se propage comme en 2008 aux PME, avant de toucher les grandes entreprises, c'est-à-dire l'économie dans son ensemble.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, les risques sur la croissance dans cette configuration sont majeurs et laissent présager du pire sur le plan politique si peu de temps avant une échéance électorale majeure.
Si l'action de l'Etat a déjà permis de sauver des dizaines de milliers d'entreprises pendant la crise, le Cerf rappelle la nécessité d'une action forte le plus tôt possible pour réduire rapidement une tendance qui ne doit pas replonger notre économie dans une crise sévère que certains ont crue, un peu trop tôt, derrière nous.
Il y a donc nécessité, comme le préconise le Cerf depuis longtemps, de baisser la pression sur la trésorerie des entreprises, notamment de toute urgence agir pour baisser les frais bancaires et transférer sur d'autres assiettes les charges qui pèsent inutilement sur le travail, et le développement de dispositifs visant à réorienter les liquidités vers le financement des TPE et PME.
Visitez le site du CERF
Créateurs d'emplois et de richesse de France (Cerf)
1ère organisation représentative des Très Petites Entreprises.
24, avenue Gabriel - 75008 Paris - Tel : 09 51 74 23 73 - Fax : 09 56 74 23 73
- explosion du prix des matières premières agricoles depuis le printemps 2010,
- puis des matières premières au second semestre 2010,
- enfin l'accélération de la montée des prix du pétrole ces derniers mois.
Autant de mise sous tension des approvisionnements des entreprises qui, dans leur grande majorité, n'ont pas pu répercuter ces hausses dans leurs prix de vente. Il en résulte une contraction de leur marge et donc, une augmentation des besoins de trésorerie que les banques ne sont toujours pas prêtes à soutenir.
Mêmes causes, mêmes effets
Il y a fort à craindre que les défaillances d'entreprises et la destruction d'emplois fassent leur retour dès ce premier trimestre et au plus tard avant l'été. Les premiers chiffres des défaillances d'entreprises pour l'année 2011 qui seront publiés au mois d'avril devront donc être scrutés à la loupe.
D'autant que c'est à cette même période, que la Banque Centrale Européenne a annoncé vouloir augmenter ses taux, décision qui touchera les financements court-terme, ceux-là même auxquels ont recours les entreprises pour faire face à une dégradation de leur environnement économique.
Le renchérissement du loyer de l'argent au moment où les entreprises vont en avoir le plus besoin, s'il devait être maintenu sans aucune mesure d'accompagnement sur le financement des entreprises et de l'économie réelle, aura le même effet que la perte de confiance fin 2007 - début 2008 et qui s'était traduit par l'assèchement du crédit par manque de confiance entre les banques. En 2011, ce sera par manque de capacité des entreprises à garantir le loyer de l'argent demandé. En tout état de cause, ce seront en premier lieu les Très Petites Entreprises qui ne seront pas financées qui seront mises en difficulté, avant que le malaise ne se propage comme en 2008 aux PME, avant de toucher les grandes entreprises, c'est-à-dire l'économie dans son ensemble.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, les risques sur la croissance dans cette configuration sont majeurs et laissent présager du pire sur le plan politique si peu de temps avant une échéance électorale majeure.
Si l'action de l'Etat a déjà permis de sauver des dizaines de milliers d'entreprises pendant la crise, le Cerf rappelle la nécessité d'une action forte le plus tôt possible pour réduire rapidement une tendance qui ne doit pas replonger notre économie dans une crise sévère que certains ont crue, un peu trop tôt, derrière nous.
Il y a donc nécessité, comme le préconise le Cerf depuis longtemps, de baisser la pression sur la trésorerie des entreprises, notamment de toute urgence agir pour baisser les frais bancaires et transférer sur d'autres assiettes les charges qui pèsent inutilement sur le travail, et le développement de dispositifs visant à réorienter les liquidités vers le financement des TPE et PME.
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