Difficile de se faire un avis de la situation de notre pays. Outre l’effet déformant et exceptionnel d’une crise sanitaire qui n’en finit pas, c’est aussi le jeu des périodes électorales de voir des bilans et analyses qui s’affrontent. « À l’approche du 1er tour de la présidentielle, il est de bon ton pour les macronistes de vanter le bilan du chef de l’État, dont personne ne doute qu’il sera candidat à sa succession et qu’il fera de la situation économique de la France, après deux ans de crise sanitaire, un axe de sa campagne. Croissance record en Europe, compétitivité retrouvée, chômage au plus bas depuis quinze ans… tous les indicateurs, martèlent-ils, sont au vert et poussent à donner cinq ans de mandat de plus au président sortant. À commencer par le taux d’emploi qui, l’a répété Bruno Le Maire vendredi, est à son « plus haut historique depuis 50 ans» » avance Le Figaro.
Mais alors que la présidentielle est le moment de se demander quelles doivent être les ambitions de notre pays, si l’on change de perspectives la tendance est bien mois réjouissante. « Ces bons résultats, que nul ne peut contester, sont toutefois à mettre en regard de la facture stratosphérique du «quoi qu’il en coûte»présidentiel qui a été mis sur la table pour limiter l’impact de la pandémie sur l’économie. Et ce, au prix de finances publiques durablement dégradées, avec un taux de dette publique qui avoisinera les 115 % du PIB jusqu’en 2027, à en croire la projection du gouvernement Castex. Mais s’il n’y avait que cela. Le satisfecit de la majorité doit également être relativisé si on compare le taux d’emploi tricolore sur dix ans avec celui de la moyenne des pays de la zone euro. Là, le film n’est plus le même et on en viendrait presque à inverser la célèbre maxime de Talleyrand selon laquelle «quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me console». En matière de taux d’emploi au cours de la dernière décennie, période au cours de laquelle Emmanuel Macron a exercé quelques responsabilités (secrétaire général adjoint de François Hollande en charge des questions économiques, puis ministre de l’Économie) avant d’être élu président de la République, la formule se transformerait en «quand je me regarde, je me console ; mais quand je me compare, je me désole» » poursuit le quotidien. Et d’ajouter que si l’on regarde par rapport aux autres Européens et notamment à l’Allemagne, la France est dans une mauvaise tendance.
Mais alors que la présidentielle est le moment de se demander quelles doivent être les ambitions de notre pays, si l’on change de perspectives la tendance est bien mois réjouissante. « Ces bons résultats, que nul ne peut contester, sont toutefois à mettre en regard de la facture stratosphérique du «quoi qu’il en coûte»présidentiel qui a été mis sur la table pour limiter l’impact de la pandémie sur l’économie. Et ce, au prix de finances publiques durablement dégradées, avec un taux de dette publique qui avoisinera les 115 % du PIB jusqu’en 2027, à en croire la projection du gouvernement Castex. Mais s’il n’y avait que cela. Le satisfecit de la majorité doit également être relativisé si on compare le taux d’emploi tricolore sur dix ans avec celui de la moyenne des pays de la zone euro. Là, le film n’est plus le même et on en viendrait presque à inverser la célèbre maxime de Talleyrand selon laquelle «quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me console». En matière de taux d’emploi au cours de la dernière décennie, période au cours de laquelle Emmanuel Macron a exercé quelques responsabilités (secrétaire général adjoint de François Hollande en charge des questions économiques, puis ministre de l’Économie) avant d’être élu président de la République, la formule se transformerait en «quand je me regarde, je me console ; mais quand je me compare, je me désole» » poursuit le quotidien. Et d’ajouter que si l’on regarde par rapport aux autres Européens et notamment à l’Allemagne, la France est dans une mauvaise tendance.