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Licenciement : Volkswagen passe la troisième dans son plan de restructuration




Jeudi 12 Septembre 2024


Volkswagen a annoncé, ce jeudi 12 septembre 2024, mettre fin à son contrat de garantie de l'emploi, qui aurait dû initialement expirer en 2029. Un accord en vigueur depuis une trentaine d'années et qui protégeait plus de 120 000 de ses salariés. Une décision qui s'inscrit dans un contexte de crise pour l'ensemble de la filière automobile européenne.



Volkswagen résilie son contrat de garantie de l'emploi

Le marché automobile européen entre dans une crise sans précédent. La transition vers les véhicules électriques, considérée comme une planche de salut face aux normes environnementales de plus en plus strictes, connaît un coup d'arrêt, et met à mal, un à un, les constructeurs automobiles européens. La situation de Volkswagen, dont la rentabilité dépend de plus en plus du segment électrique, l'oblige à prendre des mesures draconiennes, et ce, malgré ses efforts, notamment en Chine où 40 % de ses ventes sont réalisées. 

Volkswagen a donc pris une décision historique : la résiliation de l’accord de garantie de l’emploi, et qui sera effective à partir du 31 décembre 2024, contre 2029, tel que cela était initialement prévu. Cette résiliation ouvre la voie à des licenciements potentiels dès la mi-2025. Le groupe justifie cette mesure par la nécessité de réduire ses coûts et d'améliorer sa productivité dans un marché de plus en plus compétitif, particulièrement face à la montée des constructeurs chinois, qui offrent des modèles électriques à des prix bien plus attractifs. 


Des fermetures d’usines en perspective

Faisant écho à la résiliation de son contrat de garantie de l'emploi, Volkswagen envisage de fermer plusieurs de ses usines historiques en Allemagne. Cette mesure, inédite dans l’histoire de l’entreprise, viserait à compenser les pertes de rentabilité engendrées par un plan d’économies de 10 milliards d’euros qui n’a pas atteint ses objectifs. Le constructeur devait réaliser une marge opérationnelle de 6,5 %, mais n’a atteint que 6,3 % au deuxième trimestre 2024. La fermeture de ces usines toucherait particulièrement les sites historiques, comme celui de Wolfsburg en Basse-Saxe, où plus de 100 000 salariés sont employés.

La liste des constructeurs européens entrant dans une crise sans précédent s'allonge au fil des mois. La pression exercée par les concurrents chinois, la chute des ventes de véhicules électriques (-10,8 % en un an), et les normes européennes en matière d’émissions de CO2 obligent le groupe à revoir en profondeur son modèle économique. Les négociations avec les syndicats s'annoncent bien difficiles. Plusieurs grèves sont d'ailleurs en préparation.

Axelle Ker




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