Une première compétence du Directeur de Projet qui veut piloter un projet de changement est sa capacité à comprendre la nature de son terrain et à partager cette compréhension avec ses équipiers et partenaires
Pourquoi ?
La plupart des projets qui génèrent des blocages, s’enlisent ou n’aboutissent pas le font pour des raisons humaines : la bonne santé du marché de « l’accompagnement au changement » ou de la « gestion des résistances » en témoigne, qu’il s’agisse de consulting ou de publications.
Or, une grande partie de la réussite d’un projet se joue dans sa phase amont. Malgré la pression interne et externe permanente, l’entreprise et le Directeur de Projet doivent faire l’investissement d’une analyse sérieuse des conditions de succès socio-organisationnelles de chaque projet, avant même le démarrage de celui-ci.
L’importance du jeu des acteurs est plus ou moins déterminante selon le type de projet mené. Une analyse préalable de la complexité relationnelle du projet est donc utile. Celle-ci se mène idéalement dans la phase amont du projet puisqu’elle est intimement liée à l’analyse des impacts systémiques du projet sur son environnement et se base sur des entretiens individuels ciblés.
Cette analyse est particulièrement essentielle lorsque le projet a déjà un historique car le terrain n’est pas neutre. Il est alors essentiel de connaître les « reproches » que l’équipe projet reprend en héritage pour les évoquer ouvertement et chercher en commun avec les participants du précédent projet comment capitaliser sur l’expérience passée et trouver de nouvelles solutions plus efficaces. Cette démarche est extrêmement payante si elle est pratiquée avec intégrité, respect pour les équipes précédentes, écoute constructive et volonté de capitaliser sur le passé. Elle permet de récupérer une masse précieuse d’informations (déminage technique, organisationnel, inter-personnel …) et d’identifier les alliés potentiels (cf infra) parmi tous les individus qui se sont investis dans le projet précédent et ont regretté qu’il n’aboutisse pas.
Pourquoi ?
La plupart des projets qui génèrent des blocages, s’enlisent ou n’aboutissent pas le font pour des raisons humaines : la bonne santé du marché de « l’accompagnement au changement » ou de la « gestion des résistances » en témoigne, qu’il s’agisse de consulting ou de publications.
Or, une grande partie de la réussite d’un projet se joue dans sa phase amont. Malgré la pression interne et externe permanente, l’entreprise et le Directeur de Projet doivent faire l’investissement d’une analyse sérieuse des conditions de succès socio-organisationnelles de chaque projet, avant même le démarrage de celui-ci.
L’importance du jeu des acteurs est plus ou moins déterminante selon le type de projet mené. Une analyse préalable de la complexité relationnelle du projet est donc utile. Celle-ci se mène idéalement dans la phase amont du projet puisqu’elle est intimement liée à l’analyse des impacts systémiques du projet sur son environnement et se base sur des entretiens individuels ciblés.
Cette analyse est particulièrement essentielle lorsque le projet a déjà un historique car le terrain n’est pas neutre. Il est alors essentiel de connaître les « reproches » que l’équipe projet reprend en héritage pour les évoquer ouvertement et chercher en commun avec les participants du précédent projet comment capitaliser sur l’expérience passée et trouver de nouvelles solutions plus efficaces. Cette démarche est extrêmement payante si elle est pratiquée avec intégrité, respect pour les équipes précédentes, écoute constructive et volonté de capitaliser sur le passé. Elle permet de récupérer une masse précieuse d’informations (déminage technique, organisationnel, inter-personnel …) et d’identifier les alliés potentiels (cf infra) parmi tous les individus qui se sont investis dans le projet précédent et ont regretté qu’il n’aboutisse pas.
Comment ? La cartographie « macro » des groupes d’acteurs impactés par le projet
Le Directeur de Projet pourra synthétiser visuellement (avec son équipe rapprochée) sur le support de son choix tous les départements et services impactés à un moment donné par le projet. Un code couleur sera affecté à chaque service (vert ou rouge, par exemple) selon que le projet
- apporte globalement un plus à court ou moyen terme à ses membres,
- remet en cause leur organisation ou génère un travail supplémentaire sans gain apparent
Il pourra également reporter sur ce document les relations d’influence entre les services lorsqu’elles sont connues (patron commun, relation client/fournisseur, projet commun, histoire ou culture commune …)
Le Directeur de Projet veillera à inclure dans sa cartographie les autres projets en cours comme des entités à part entière, dès lors qu’ils présentent des zones frontières avec le sien.
Ces informations seront différenciées selon qu’elles proviennent d’entretiens directs, d’informations factuelles ou d’informations indirectes à valider.
L’intérêt de cet exercice est de :
- cartographier les enjeux des différents groupes d’acteurs vis-à-vis du projet et d’identifier les affinités ou résistances de premier niveau,
- chercher les groupes d’acteurs qui seraient utiles au projet sans se limiter à ceux qui s’imposent ou sont imposés à priori,
- définir les terrains les plus favorables pour générer une dynamique positive ainsi que ceux sur lesquels une stratégie indirecte peut être envisagée,
- fournir la base d’un partage régulier d’informations « terrain » au sein de l’équipe rapprochée projet,
- définir dans quel type de projet l’équipe s’engage (cf 2ème article "évalue la pente de ta montagne"),
- présenter la socio-dynamique du projet sous un angle « macro » au comité de pilotage et de choisir, en toute connaissance de cause, le scénario et le « moteur du changement » sur lequel l’ensemble des porteurs du projet choisiront de s’appuyer.
Dans notre second article, nous expliciterons la 2ème compétence du Directeur de Projet stratège du changement : sa capacité à évaluer la complexité de son projet