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Le « tout pour l'emploi » de Manuel Valls peine à convaincre




Mercredi 10 Juin 2015


Mardi 9 juin, le Premier ministre entouré de membres de son gouvernement, a annoncé des mesures pour lever les freins à l’embauche et notamment pour les TPE et PME. Si le Medef s’est déclaré confiant, les annonces de réformes n’ont pas convaincu les commentateurs qui attendent des prévisions chiffrées.



Mardi 9 juin à l’Elysée, le Premier ministre a annoncé qu’une série de mesures allaient être prises en faveur de l’emploi. A destination des TPE et PME, il s’agirait de lever les obstacles à l’embauche. « Nous devons réformer, simplifier, sécuriser, créer ce mouvement pour l'embauche » a-t-il expliqué.  
 
L’annonce a en tout cas fonctionné. La presse a largement relayé les annonces de Manuel Valls qui a voulu renvoyer l’image d’une reprise « social-libérale ». Après le fameux « j’aime l’entreprise » c’est au tour du « tout pour l'emploi. »

Observateurs dubitatifs

Le Medef a salué l’annonce estimant que la position du gouvernement était un signe positif pour de prochaines avancées. Si peu de voix se sont élevées contre les grands principes annoncés par Manuel Valls, c’est plutôt sur les applications que les trouble-fêtes ont commencé à faire du mauvais esprit.
 
« La scénographie est désormais bien huilée. Depuis un an, à chaque fois que l'exécutif veut montrer qu'il prend un problème à bras-le-corps, Manuel Valls dévoile à l'Elysée, entouré de plusieurs ministres, le plan arrêté un peu plus tôt avec François Hollande » commente le journal Les Echos . Plus loin le quotidien économique continue : « il faut dire que les marges de manœuvre étaient limitées. Sur le plan budgétaire, social et politique. Obligeant Manuel Valls à un délicat numéro d'équilibriste. Pour ne pas braquer les syndicats et la majorité, le gouvernement a renoncé à réformer le CDI (excluant même d'ouvrir le chantier à terme) et à augmenter la durée maximale des CDD ou des périodes d'essai. »
 
Avant de crier victoire les organisations patronales ont demandé à en savoir plus sur les objectifs chiffrés du gouvernement. Après les rebondissements du traité de responsabilité, la perte de confiance entre le patronat et le gouvernement ne va pas disparaitre en un jour.

Sébastien Arnaud




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