Carnets du Business


           

Le rapport Fillon «Le bien-être et l’efficacité au travail» permet de passer d’une logique stigmatisante à une logique de prise de conscience durable




Lundi 22 Février 2010


Le point de vue de Victor Waknine, fondateur et gérant de Mozart Consulting.



Le rapport Fillon «Le bien-être et l’efficacité au travail» permet de passer d’une logique stigmatisante à une logique de prise de conscience durable
Avec la remise du rapport Fillon, nous arrivons en fin de cycle consultatif 2008/2010 sur la souffrance au travail. Députés, sénateurs, ministères (NKM, Bertrand), syndicats, partis politiques, MEDEF ont fait plancher des dizaines d’experts sur cette thématique fortement médiatisée.

Ce dernier rapport a bien profité de l’effet rétroviseur pour ne pas s’arrêter aux symptômes et enfin aborder les causes structurelles.

La réponse est pleine de bon sens, pour être efficaces les entreprises et organisations doivent s’assurer que le Capital Humain se porte bien.

Un enfant de 10 ans aurait pu en faire le constat, mais il est tellement plus facile de consulter un psy qui va nous dire sur la base d’un questionnaire béni par des experts en sondologie, ce qui ne va pas dans la tête des salariés et des managers de proximité, puisqu’on leur a posé la question (ou plutôt le stimuli); le traitement qui suit consistant à traiter le responsable et à le reformater pour qu’il revienne dans le circuit de l’évaluation par la performance individuelle.

C’est donc aux dirigeants et aux actionnaires via le conseil d’administration d’investir et de relever ce challenge, à la bonne heure, en cela on ne fait que respecter la loi qui impose à l’entreprise de garantir la santé et la sécurité physique et mentale des salariés.

Ils ont eu le courage d’interpeller l’actionnaire sur la performance globale et par la même de dérouler une liste de propositions réalistes.

Sur les mesures en elles-mêmes, tout ce que l'on doit faire en amont est prévu :
• la formation dans les grandes écoles au management social,
• l'implication des DG et des CA dans le capital humain,
• la rentabilité de l'investissement dans le bien-être au travail,
• lier la rémunération des dirigeants à la performance sociale,
• créer des indicateurs de suivi sur le bien-être au travail,
• bilan social annuel pour les entreprises de plus de 50 salariés,
• renforcer le rôle des CHSCT,
• inviter à un travail spécifique sur le secteur public avec le même axe fondateur de bien-être au travail.

Ce n’est hélas pas encore gagné. Car l'un des rapporteurs, Christian Larose (vice-président du conseil économique, social et environnemental), juge « consternant » l'accueil réservé par les organisations patronales et déclare « on ne veut pas bouger sur ces sujets, et on trouve toutes les raisons du monde pour dire que la question de la santé au travail n'est qu'une mode ».

Ce cynisme vous glace certainement, c’est malheureusement le cas pour 2/3 des entreprises.

Le rapport Fillon «Le bien-être et l’efficacité au travail» permet de passer d’une logique stigmatisante à une logique de prise de conscience durable

Le rapport Fillon «Le bien-être et l’efficacité au travail» permet de passer d’une logique stigmatisante à une logique de prise de conscience durable
Victor Waknine, gérant de Mozart Consulting
www.mozartconsulting.fr
v.waknine@mozartconsulting.fr

Les Cdb



Recherche

Rejoignez-nous
Twitter
Rss
Facebook

L'actualité de la RSE



L'actualité économique avec le JDE






2ème édition, revue et augmentée