Une réalisation européenne, une initiative franco-allemande
Le ministre français du Travail, Michel Sapin, ainsi que ses homologues allemand et italien, Ursula von der Leyen et Enrico Giovannini étaient présents. Pierre Moscovici et Wolfgang Schäuble, ministres des Finances français et allemand ont aussi participé à la présentation du projet. La dominante française et allemande est donc soulignée. Initiative d’autant plus symbolique qu’elle est caractéristique d’un mouvement de fond, le gouvernement français semblant montrer de nombreux gestes à l’intention de l’État allemand, rétablissant la relation franco-allemande qui avait été quelque peu écornée depuis le début du mandat de François Hollande.
Ainsi, la cible prioritaire de cette mesure est le chômage chez les jeunes. Six millions des moins de 25 ans (dont 3,6 millions dans la zone euro) sont aujourd’hui touchés par le chômage en Europe. En février 2013, hors étudiants, 23,5 % des personnes de moins de 25 ans étaient au chômage (Union européenne). Ces taux sont bien supérieurs pour les pays les plus en difficulté : 58,4 % pour la Grèce, 55,7 % pour l’Espagne et 37,8 % pour l’Italie. D’autres bénéficient d’un léger contraste comme la France avec 26,2 % et l’Irlande avec 30,8 %. Au contraire, les moins touchés restent l’Allemagne (7,7 %), l’Autriche (8,9 %) et les Pays-Bas (10,4 %). Cette difficulté de l’emploi chez les jeunes est flagrante lorsqu’on y oppose le contraste des chiffres de l’ensemble de la population active, puisque 10,9 % de la population est sans emploi dans l’Union européenne en février 2013. En outre, 14 millions de jeunes européens sont sans travail et ne suivent ni études ni période d’apprentissage.
Ainsi, la cible prioritaire de cette mesure est le chômage chez les jeunes. Six millions des moins de 25 ans (dont 3,6 millions dans la zone euro) sont aujourd’hui touchés par le chômage en Europe. En février 2013, hors étudiants, 23,5 % des personnes de moins de 25 ans étaient au chômage (Union européenne). Ces taux sont bien supérieurs pour les pays les plus en difficulté : 58,4 % pour la Grèce, 55,7 % pour l’Espagne et 37,8 % pour l’Italie. D’autres bénéficient d’un léger contraste comme la France avec 26,2 % et l’Irlande avec 30,8 %. Au contraire, les moins touchés restent l’Allemagne (7,7 %), l’Autriche (8,9 %) et les Pays-Bas (10,4 %). Cette difficulté de l’emploi chez les jeunes est flagrante lorsqu’on y oppose le contraste des chiffres de l’ensemble de la population active, puisque 10,9 % de la population est sans emploi dans l’Union européenne en février 2013. En outre, 14 millions de jeunes européens sont sans travail et ne suivent ni études ni période d’apprentissage.
Trois piliers pour reconstruire l’emploi des jeunes
Pour favoriser l’emploi chez les jeunes, trois axes ont été valorisés. Le premier concerne l’accès au crédit pour les PME. En soutenant l’entrepreneuriat (notamment discuté lors des Assises de l’entrepreneuriat), le gouvernement français souhaite donner un coup de pouce aux structures qui « créent le plus d’emplois pour les jeunes » d’après Michel Sapin. « C’est elles qu’il faut soutenir », poursuit d’ailleurs le ministre. Les petites et moyennes entreprises ont la capacité de produire et d’innover, mais il leur manque souvent le capital nécessaire à leur financement. Il peut par exemple être amélioré par des systèmes d’épargne salariale. Ce sera cependant la Banque européenne d’investissement (BEI) qui devrait consacrer 70 milliards d’euros de fonds (soit une augmentation de 40 %) pendant les trois prochaines années pour combler cette difficulté. C’est toutefois une problématique récurrente à laquelle les dirigeants politiques prêtent beaucoup de discours, mais encore trop peu d’applications concrètes.
Seconde mesure importante, le système de l’apprentissage en alternance a vocation à être renforcé. Véritable rampe de lancement dans la vie active, elle permet un gain d’expérience significatif que les employeurs apprécient. Enfin, troisième axe, la mobilité des jeunes doit être consolidée en intra-européen. Cela peut être constitué par une accentuation des échanges lors des études, mais aussi par des accords facilitant l’accès de chômeurs au marché du travail de pays ayant un fort besoin de recrutement. Le programme Erasmus pourrait par ailleurs être étendu au domaine de l’alternance.
Seconde mesure importante, le système de l’apprentissage en alternance a vocation à être renforcé. Véritable rampe de lancement dans la vie active, elle permet un gain d’expérience significatif que les employeurs apprécient. Enfin, troisième axe, la mobilité des jeunes doit être consolidée en intra-européen. Cela peut être constitué par une accentuation des échanges lors des études, mais aussi par des accords facilitant l’accès de chômeurs au marché du travail de pays ayant un fort besoin de recrutement. Le programme Erasmus pourrait par ailleurs être étendu au domaine de l’alternance.
Un avenir incertain
Le plan final de cette « Initiative européenne pour la croissance et pour l’emploi » sera fixé le 3 juillet prochain à Berlin, lors d’une réunion des ministres du Travail de l’ensemble des pays de l’Union européenne. Pourtant, le renforcement du programme Erasmus semble bien difficile alors que celui-ci était récemment menacé de coupes budgétaires. En outre, si 6 milliards sont prévus pour l’emploi des jeunes dans le projet de budget européen 2014-2020, cette somme ne représente qu’une part infime des fonds redistribués par l’Union européenne.
Un des enjeux est par ailleurs de réussir à faire en sorte que les jeunes formés en Europe y restent. Car le phénomène de l’exode des jeunes en dehors de la zone européenne reste une problématique importante.
Un des enjeux est par ailleurs de réussir à faire en sorte que les jeunes formés en Europe y restent. Car le phénomène de l’exode des jeunes en dehors de la zone européenne reste une problématique importante.