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Le patron de PSA gonfle le torse et annonce une révolution du secteur




Mercredi 29 Juillet 2020


Dans une interview donnée aux « Echos » Carlos Tavares s’est félicité des résultats de PSA pour le premier semestre 2020. Il annonce par ailleurs un chamboulement historique du secteur entre ceux qui vont sortir par le haut de la crise, et les autres.



Creative Commons - Pixabay
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Carlos Tavares en capitaine qui brave la tempête. Voilà le cliché un peu survendu que les communicants du groupe sont parvenus à livrer à la presse. Dans une grande interview au journal Les Echos, le PDG de PSA s’est félicité de voir que son groupe est resté bénéficiaire malgré le choc du covid-19. Et annoncé que le secteur automobile allait vivre une révolution, avec deux catégories : ceux qui sortent indemnes de la crise, et les autres.

« Lors de la présentation du bilan à mi-parcours de 2020 par téléconférence, Carlos Tavares, qui dirige PSA, a souligné que le groupe est devenu "une entreprise qui résiste à tous les temps". Depuis plusieurs années, PSA se porte bien grâce à une stratégie de réduction drastique des coûts menée par Carlos Tavares, qu'il a bien sûr appliquée ces dernières semaines. L'homme est donc confiant alors que l'industrie automobile traverse une grosse tempête, bien sûr liée au Covid. Les effets négatifs s'ajoutent à un contexte qui était déjà particulièrement délicat, avec notamment les réglementations CO2 de plus en plus sévères qui entraînent des investissements colossaux pour électrifier au plus vite les gammes » analyse Caradisiac.
 
Concernant le secteur dans son ensemble, Tavares a lui-même parlé d’un « tri » qui serait fait automatiquement « entre celles qui sont agiles, frugales, et celles qui ne le sont pas ». Si la déclaration est une pique directe pour Nissan, Renault et Mitsubishi qui ont annoncé se focaliser sur leurs marchés traditionnels et mettre en pause leurs ambitions mondiales. Mais aussi un coup de pression certain à destination de Fiat Chrysler avec qui la fusion n’est pas menacée. « Carlos Tavares n'a pas l'intention de remettre la fusion en cause, soulignant que la crise montre justement l'importance d'un regroupement des forces, mais il précise que les modalités de la finalisation dépendront de la position financière des deux groupes à l'approche du closing » précise le site spécialisé. Or le groupe américain est très touché par la crise et le patron de PSA entend bien boucler l’opération en position de force.

Joseph Martin

Dans cet article : industrie, Les Echos, PSA, secteur auto



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