Carnets du Business


           

Le beurre augmente, les croissants aussi




Mardi 13 Juin 2017


La Fédération des entreprises de boulangerie ont publié un communiqué dans lequel ils s’inquiètent de l’augmentation des prix du beurre. De trois euros le kilo l’an dernier, il est à plus de cinq euros. Pour les professionnels c’est « une crise majeure » qui les pousse à augmenter le prix des viennoiseries. Ils demandent à la grande distribution de suivre la tendance.



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Déjà en mai la Fédération des entreprises de boulangeries (FEB) avait fait part de son inquiétude à propos de l’augmentation du prix du beurre. « Deux semaines plus tard, la hausse (alors de 87%) a franchi la barre des plus de 100%. Il n’est plus question de seulement s’alarmer ; il s’agit, avec toute la filière, de faire face à ce que l’on peut, en toute lucidité, qualifier de crise majeure sur fond de risque de pénurie. Une cotation à 5,37€ le kilo soit 65 centimes d’euro de hausse en deux semaines. C’est la réalité à laquelle sont confrontés les entrepreneurs de boulangerie, viennoiserie et pâtisserie, lesquels, voilà moins d’un an, achetaient le beurre moins de 3€/kg » explique la FEB par communiqué.

Les représentants des boulangers parlent d’une crise majeure pour leur profession. « Ces niveaux de prix sont tout à fait inédits. Le prix du beurre certes volatile n’avait jamais atteint de tels sommets. La pénurie de beurre apparaît comme une vraie menace pour la fin de l’année et entraîne un vent de panique sur les marchés. Pour les produits de pâtisserie et de viennoiserie, à forte teneur en beurre, les préoccupations des producteurs sont de deux ordres : 1‐ éviter l’effondrement des marges atomisées par cette hausse 2‐ assurer sur le court et le moyen terme leur approvisionnement en matière première pour éviter l’arrêt des lignes de production » lit-on plus loin.

Les boulangers vont être obligés d’augmenter leurs prix et dans le contexte craignent que les acteurs de la grande distribution ne suivent pas la démarche. Si les grosses structures ne jouent pas le jeu, les artisans risquent gros en proposant des prix largement supérieurs sur quasiment toutes les viennoiseries et desserts.

Joseph Martin




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