Face aux enjeux alimentaires globaux et économiques pour les deux pays, le 22 juillet dernier à Istanbul, l’Ukraine et la Russie ont signé un accord pour la reprise des exportations de céréales. Une entente qui a mis quelques jours à réaliser. « Au total, 14 navires chargés de céréales ont quitté la côte méridionale de l'Ukraine au cours des deux dernières semaines, en application de cet accord signé par la Russie et l'Ukraine sous l'égide des Nations unies et de la Turquie, qui prévoit des couloirs maritimes sécurisés depuis trois grands ports de l'oblast (région administrative) d'Odessa, celui de la ville d'Odessa, celui de Tchernomorsk et celui de Ioujni. Le Sormovsky, qui bat pavillon du Bélize, a quitté vendredi matin le port de Tchernomorsk avec une cargaison de 3050 tonnes de blé en direction de la province turque de Tekirdag, qui borde la mer de Marmara. Il s'agit de la première exportation de blé ukrainien depuis plus de cinq mois, le lancement de l'agression russe le 24 février dernier ayant rapidement mis à l'arrêt les ports de la mer Noire et de la mer d'Azov, dans le sud de l'Ukraine » explique Radio Canada.
Les flux sont encore bien en dessous de ce que les pays exportent, mais les premiers chiffres ne font pas état de baisse critique de l’offre : « Avant le début de la guerre, l'Ukraine et la Russie représentaient à elles deux environ le tiers des exportations mondiales de blé et les Nations unies ont alerté à plusieurs reprises ces derniers mois sur le risque d'exacerbation de la crise alimentaire mondiale dans le sillage du conflit, notamment en raison du blocus russe des ports ukrainiens sur la mer Noire. L'Ukraine disposerait d'environ 20 millions de tonnes de blé en stock restant de la récolte de l'année dernière et le fruit de la moisson de cette année est également estimé à environ 20 millions de tonnes. »